Ce second jour du Rock En Seine 2015 était placé sous le signe du soleil avec plus de 30 degrés au thermomètre ! De quoi espérer une ambiance encore plus chaude !
Et quoi de mieux pour commencer une journée en fanfare qu’un bon petit groupe de rock sur la grande scène? Les Macabees ont eu cet honneur là où Ghost nous avait émerveillés la veille. Les Macabees avaient du pain sur la planche. Les jeunes anglais nous ont gratifiés d’une bonne performance ce qui nous a permis de bien commencer l’après-midi.
Avec des titres comme Marks To Prove It ou Pelican, le groupe a pu prouver qu’il avait sa place sur la grande scène. Au final, sans nous avoir mis une grande claque, le groupe aura tenu ses promesses avec du rock énergique qui ne laisse pas de marbre.
D’ailleurs, en se second jour, il est temps de parler du public et de l’ambiance. C’est quand même assez calme. Les gens sont attentifs mais voir des concerts comme Offspring avec une foule globalement statique, c’est assez étonnant. En même temps, vu le show, difficile de leur donner tort ! Mais des groupes comme Wand, Fuzz ou encore Les Libertines auront motivé la foule.
Mais ce phénomène est visible aussi lors de festival comme le BSF. Les gens sont plus calmes qu’ailleurs. Phénomène uniquement visible aux festivals de ville ? Nous pouvons dire que le public est plus exigeant et ne se gêne pas à montrer quand la performance ne lui plait pas. L’exemple le plus criant aura été Wolf Alice avec des spectateurs qui seront restés bras croisés et auront hésité à applaudir entre les morceaux. On notera que les gens sont plus respectueux du site que partout ailleurs. Même à la fin du festival, nous avons été agréablement surpris de ne pas devoir enjamber les gobelets vides et autres immondices.
Mais, revenons aux concerts. Et une bonne surprise sera celui de Ben Howard. Accompagné de sept musiciens, il parviendra à captiver le public pendant toute sa performance. Ses compositions folk feront toutes mouche ! Ce qui n’aura pas été le cas de Stereophonics, dont l’intérêt musical est plus que discutable étant donné qu’il n’y a aucune personnalité sonore ! Un groupe de pop-rock lambda mais qui assure au moins en live en donnant un spectacle de qualité par rapport à ce qu’ils proposent.
Après ce long moment passé sur la scène principale, notre attention est attirée par Etienne Daho. Le chanteur français toujours présent sur scène rassemble encore pleins de fans. La foule était déjà compacte une dizaine de minutes avant le concert, là où pour les autres groupes, c’était encore assez parsemé. Dès les premières notes, les gens répondent à l’appel du chanteur. Malgré 35 ans de carrière, Etienne Daho a réussi à faire danser la foule et aura attiré même plus de gens que FFS.
Ce concert nous donne aussi l’occasion de parler d’un problème qui aura été très fréquent, c’est l’excès de basse. Certes, ce fut vite rectifié dans le cas d’Etienne Daho mais vu la tessiture grave de sa voix, pas moyen de comprendre la moitié des paroles lors du premier morceau ! Le reste du concert aura été excellent, même si la fatigue se fit vite sentir sur Comme un Boomerang. Mais, un petit mot au public, histoire de récupérer, et le voilà reparti pour une nouvelle chanson.
Après cette performance, notre attention fut une nouvelle fois attirée par la mainstage, avec Interpol puis les Libertines.
Interpol aura donné un concert de qualité ce qu’on attendait d’ailleurs de la part de ce groupe de rock post-punk. Ils ont, par la même occasion, prouvé que le post-punk is not dead alors que cela semble bel et bien perdu pour Offspring. Bravo, à ce groupe issu des années 90 qui a prouvé qu’ils avaient encore quelque chose à montrer en live et le moins qu’on puisse dire c’est que les américains ne l’ont pas fait à moitié. Avec des titres comme All Rage Back Home ou Evil voire avec des morceaux moins connus comme Anywhere, il était difficile de ne pas apprécier le spectacle !
Mais le concert qui aura réveillé la foule et nous aura rappelé que le festival est un festival Rock, c’est bel et bien les Libertines. La bande à Pete, en plus d’attirer le public en masse, aura réussi à le faire bouger comme personne d’autre durant le festival. Pogos à foisons dès la montée du groupe sur scène. Par contre, on se demandera ce qu’aura fait « l’ingé » son entre Interpol avec un son irréprochable et les Libertines.
Lors de la première chanson, on se serait presque cru à un concert de drum and bass avec des « kicks » et de la basse à l’excès de quoi ne pas entendre Pete! Mais cette méprise aura été rectifiée rapidement et le groupe aura mis l’ambiance. Même à la fin où Pete a des problèmes avec son matériel, Carl Barât aura su rebondir en jouant France, ce qui démontre une fois de plus, s’il fallait encore le prouver, que Les Libertines sont un grand groupe de rock.