Le Rock En Seine, le festival le plus rock-n-roll de la capitale française, se déroule au coeur même du parc de Saint-Cloud.
En ce premier jour ensoleillé, on découvre le site, qui est somme toute magnifique, de quoi donner à ce festival un cachet à part.
Mais pas le temps de s’émerveiller que l’appel du« Dark Lord » se fait sentir. Et oui, cette année, ce sont les Suédois de Ghost qui ouvrent le festival. Avec, en plus, leur nouveau Pape, je cite Pape Emeritus III, accompagné des Nameless Ghouls et de leurs nouveaux masques.
Fidèle à leur réputation, le groupe propose un show extrêmement bien ficelé avec des solos de guitare synchrone, des jeux scéniques…
Tout a été préparé pour assurer un spectacle vivant pour le public !
Mais qu’en est-il du nouveau Papa Emeritus III ? On peut dire qu’il assure et tient parfaitement son rôle. On notera qu’au niveau vocal, il impressionne encore plus que son prédécesseur. La puissance et la justesse de la voix sont au top. On regrettera toujours que les secondes voix soient toujours des loops.
En plus de cela, ils auront joué presque tout leur dernier album, Meliora, qui est sorti ce 21 aout, ainsi que des classiques comme Year Zero ou If you have Ghosts.
C’est le genre de show qu’on aimerait voir plus souvent tellement il frise la perfection sur tous les aspects. Et on sait qu’en festival, il n’est pas toujours facile pour les groupes de briller.
Peu de temps après s’ensuivait l’incroyable John Butler, qui n’aura pas manqué de faire plaisir aux fans, par exemple, en jouant Ocean pendant presque 15min. Un artiste dont on ne peut être déçu.
Par contre, on aura été un peu déçu de la performance de Wolf Alice avec un guitariste complètement « aux fraises », entre de fausses notes et des accordages intempestifs pendant les morceaux. Heureusement que la chanteuse donne de la voix aussi bien qu’elle joue de la guitare. Mais, elle assure le spectacle, hélas, bien seule.
Après ça, il était temps de faire un petit tour et de flâner sur le site. On appréciera les espaces à thèmes, une zone jungle avec des palmiers ainsi que des échoppes dans des cabanons aux allures de cabanes perchées.
Nous nous sommes après dirigé vers la scène de la Cascade, qui est une mainstage légèrement plus petite avec un ambiance plus festive et dansante, où se produisent d’aussi grand groupes que sur la principale. Car notre intérêt pour cette scène résidait dans la prestation de FFS. Comme nous l’avions déjà évoqué plus tôt, le mélange de deux univers musicaux et la réinterprétation de certains morceaux fonctionnent à merveille. Même si on pourra trouver certaines compos de Franz Ferdinand un peu décevante. Avec un Take me out un peu mou. Mais ceci est du pinaillage.
Il va être 21 h et le public se rassemble en masse autour de la Mainstage. Le tout dans une ambiance décontractée et bon enfant. Car une autre pointure va commencer son show. The Offsprings, les punks qui attirent toujours autant de monde. C’est d’ailleurs assez impressionnant, surtout avec ce qu’ils offrent au public.
Et oui, The Offsprings, c’est le genre de groupe dont on aurait préféré garder comme bons souvenirs, leurs débuts. Mais, qui malheureusement continue à tourner et qui devrait plutôt s’arrêter tellement, c’est devenu ringard… Nous ne nous attendions pas à grand-chose, mais là ce fut pire. Ce groupe est complètement à la masse.
Entre un chanteur qui n’a plus de puissance dans la voix et qui nous hérisse les poils à chaque longue note, un guitariste qui joue à son rythme sans suivre la batterie et en accumulant de fausses notes… Certes du punk, ce n’est pas du rock bien propre, je l’accorde, mais voir le groupe rater plusieurs intros. Sans compter un batteur qui fatigue après seulement trois morceaux. Un bien triste spectacle!
Heureusement, pour le reste de la soirée. Il y avait Wand qui présenta son troisième album, dont ils joueront quasi l’entièreté, pour le plus grand bonheur du public. Un public qui aura, une nouvelle fois, l’occasion de réécouter cet album le 25 septembre prochain.
Wand c’est un des futurs grands noms de la rock psyché, garage et une énergie de l’énergie à revendre. Même si ici, il faut le reconnaitre. Ils étaient moins déjantés que la semaine passée à Bruxelles. Malgré, ce petit coup de fatigue ?
Il reste un groupe absolument impressionnant en live. Un des meilleurs concerts de ce festival. On appréciera tout spécialement cette petite scène Pression live qui offre un cadre plus intimiste mais qui attirera néanmoins un large public.
Pour finir la soirée, Kasabian enflammera la scène jusque tard dans la nuit avec un spectacle énergique et rock n’ roll!