Le contrat Salinger d’Adam Langer

auteur : Adam Langer
édition : Super 8
sortie : août 2015
genre : thriller psychologique

Pour son sixième roman, l’américain Adam Langer nous immerge dans les tréfonds de son imagination en brossant un portrait peu reluisant du monde des mots. Une fiction dévorante pour tous les fans du genre.

Pour Adam Langer, ancien journaliste sur la touche, les jours mornes rythment son quotidien. Lorsqu’il reçoit les confessions de Connor Joyce, auteur de thrillers à succès, un peu dépassé, une nouvelle aventure semble se profiler à l’horizon. Ce dernier lui révèle qu’un mystérieux homme d’affaire lui a proposé, en échange d’une grosse somme, d’écrire un nouvel ouvrage. Connor devra cependant accepter les clauses : le livre écrit ne sera lu que par l’homme d’affaire et finira dans sa bibliothèque personnelle tout comme ceux des illustres auteurs qui ont signé le contrat avant lui. Le businessman pourra exiger si besoin diverses modifications. Enfin, cet accord devra rester top-secret. Mais que cache un tel arrangement ?

Thriller brillant et portrait peu complaisant de l’industrie littéraire, Le contrat Salinger fait partie de ces livres qui nous transportent immédiatement. A l’instar du contrat signé par Connor Joyce, il est particulièrement difficile d’interrompre sa lecture. Il s’agit en effet d’un livre dynamite : un petit bijou explosif et incroyablement addictif qui tient ses promesses jusqu’à la dernière page. L’écriture fluide et le style original y sont surement pour beaucoup. Mais ce sont surtout les personnages humanistes (leurs crises d’égo, leur train-train de quarantenaires, leurs échecs, leurs failles) et l’atmosphère glauque post-11 septembre qui donne du relief à l’ouvrage. Un livre en couleur donc, où l’auteur n’hésite pas à se mettre lui-même en scène pour renforcer le lien avec ses lecteurs. A bien des égards,  Le contrat Salinger fait penser à  La vérité sur l’affaire Harry Québert  (best-seller du genre) avec ses auteurs désespérés et ses magouilles top secrètes. En espérant que Le contrat Salinger connaisse le même succès…