Scène sur Sambre est un festival à part dans le paysage belge :
Tout d’abord, la scène flotte sur la Sambre, les festivaliers se nomment les « barges » et la programmation présentée est aussi éclectique qu’improbable.
Le tout se déroule dans un cadre bucolique à proximité des ruines de l’Abbaye d’Aulnes.
Pour cette 5ème édition, le soleil a brillé de mille feux tout au long des trois jours avec une chaleur caniculaire au rendez-vous.
Une édition d’exception aussi : le festival était soldout, soit 24.000 barges.
Le vendredi présentait une programmation rock belge. Une introduction en douceur avec deux groupes : Paon et Recorders.
Nous avons eu droit ensuite à deux beaux retours sur scène :
Mud Flow, le groupe bruxellois revenu récemment à la scène, après une longue absence. C’est toujours un plaisir d’apprécier leur pop aux refrains accrocheurs ; nous espérons que ce retour ne soit pas qu’éphémère.
Sharko était, lui aussi, de retour après 5 ans de silence; David Bartholomé n’a rien perdu de son énergie communicative.
Nous avons eu droit à quelques titres inédits qui augurent probablement (espérons-le) d’un nouvel album dans le futur. Un set bien ficelé pour ce trio. A noter la présence derrière la batterie d’Olivier Cox (little x monkeys).
Vient ensuite la tête d’affiche tant attendue : Triggerfinger.
Le trio anversois a une fois de plus mis le feu à la scène. Un rock toujours aussi efficace et solide.
Mario Gossens le batteur a mis un tempo d’enfer à leur prestation. A n’en point douter le groupe a délivré la plus belle prestation de tout le festival.
Pour le samedi et le dimanche, la programmation fut vraiment parfois très surprenante.
Samedi, après Casanier, un groupe régional, nous avons eu droit à la prestation de la douce Sarah Carlier avec sa voix chaude teintée de groove au service d’un répertoire folk, pop et soul.
Un passage pas évident pour Sarah, vu la chaleur caniculaire et … un public amorphe préférant écouter de loin sa prestation.
Pour le groupe suivant, vous prenez un karaoké géant sauce TF1 reprenant des chansons de farandoles de mariage et vous avez Collectif métissé.
Une prestation faisant la joie des familles présentes sur la plaine. L’ensemble était emmené par un clone de Superman et de Michel Polnareff du plus bel effet.
Pour le groupe suivant, un virage à 180 degrés est opéré -c’est cela aussi Scène sur Sambre ce côté complètement barge- les Wampas avec leur rock français post punk
Une belle énergie dégagée par le band et un Christophe Wampas toujours aussi déjanté qui a passé la moitié du concert dans la foule.
Après la folie des Wampas nous plongeons vers les montagnes helvétiques et son représentant de charme Bastian Baker.
Une hystérie collective s’est emparée de la plaine avec son contingent féminin en délire. Bastian nous a présenté un set solide très rock loin de cette étiquette de chanteur à midinettes.
Une belle surprise assurément (à noter la superbe version de Noir Désir : Le vent l’emportera).
La tête d’affiche de ce samedi était le chanteur jamaïcain Sean Paul.
Un répertoire entre dancehall et reggae. La machine est rodée, lumières, projection sur grand écran, danseuses… une prestation très pro qui a ravi le public.
Le dimanche 30 août après le groupe régional Mochelan, vient le reggae festif d’ Atomic Spliff. Un concert très attendu après leur prestation réussie à Esperanzah.
Ensuite, les organisateurs ont eu la très bonne idée d’inviter Nicola Testa, l’étoile montante de l’électro pop dans notre pays.
Sa carrière a explosé depuis qu’il a assuré la 1ère partie de Christine and the queens. Très à l’aise sur scène il s’approprie l’espace de façon tout à fait naturelle sur des titres incitant à la danse. Il dégage beaucoup de charisme, une découverte pour ma part et on en redemande.
Par la suite St-André, le dandy corse, a ravi son public avec sa pop légère et ses balades.
Puis, deux groupes français étaient à l’honneur.
Tout d’abord Keen’v. Le gars de Rouen qui a l’habitude d’écumer les discothèques hexagonales. Une machine a tubes qui inonde régulièrement les stations radio comme NRJ, le public était tout acquis à sa cause.
La tête d’affiche pour terminer ce festival était Soprano, le Marseillais.
Ce dernier nous a livré un show haut en couleurs avec chorégraphies et bonne humeur. Il était en osmose totale avec son public, il faut l’avouer, il assuré de belle façon.
Carton plein pour le festival : le public a répondu présent, le soleil l’était tout autant et une programmation qui a plu tant aux familles qu’aux fans inconditionnels le tout dans une belle convivialité … l’ADN du festival