scénario : Richaud
dessin : Ivan Gil
éditions : Dupuis
sortie : Mai 2015
genre : franco-belge, historique
L’horreur de la guerre napoléonienne ainsi que l’héroïsme du grognard ou de l’officier… voilà à quoi nous sommes confrontés en lisant La Bataille, bande dessinée signée Frédéric Richaud et Ivan Gil, adaptée du roman éponyme de Patrick Rambaud. Le roman, parut en 97 et se vit récompensé par plusieurs prix. Sa version graphique n’est pas en reste, ayant déjà reçu le prix Historia.
C’est par l’intégrale publiée par Dupuis que nous avons abordé la question. La bande dessinée fut publiée en trois volumes, s’échelonnant de 2012 à 2014. L’avantage certain de cette intégrale est l’annexe reprenant une bibliographie, l’historique des personnages rencontrés, une carte de la bataille, et un dossier sur Waterloo.
Cette BD reprend fidèlement tous les épisodes de la bataille. Elle entame son récit avec les préparations de la confrontation et s’achève au début des préparatifs pour la bataille de Wagram, qui verra la victoire française.
Plusieurs points de vue sont alternés pour représenter le récit de cet événement historique : hormis celui de l’Etat-Major (et donc de Bonaparte), nous avons celui du colonel Lejeune, officier de liaison, celui du soldat Paradis, simple soldat dans l’infanterie, celui du cuirassier Fayolle, cavalier de la division du général Espagne, et enfin celui de Henri Beyle, civil de l’intendance française qui se fera connaître plus tard sous le nom de Stendhal.
En somme, La Bataille est une bonne bande dessinée, qui témoigne de l’ambiance d’une armée napoléonienne au combat de façon très convaincante. Le dessin d’Ivan Gil traduit avec beaucoup de subtilité l’horreur des champs de bataille. Les plans d’ensemble des combats sont si bien réalisés qu’on s’y croirait presque. La tension de cette bataille, sous-jacente à l’entièreté de l’œuvre, fait trépigner le lecteur qui n’a qu’un souhait : voir la fin du combat, tant la souffrance des troupes sonne juste.