auteur : Agnès Olive
sortie : juin 2015
genre : roman
Monalisa est une célibataire approchant de la quarantaine, libraire de son état dans sa belle ville de Marseille qui décide d’écrire son journal parce qu’elle ne comprend pas sa vie et espère le faire en la couchant sur le papier. C’est bien connu, un regard extérieur vaut mieux. En instance de divorce, collectionneuse invétérée, accro au rosé-clope-saucisson, affublée d’une timidité à fleur de peau qui se manifeste par des déluges de transpiration, Monalisa n’arrête pas de lire des livres de vie pratique : spiritualité, bouddhisme, est abonnée au psy et autres thérapies magnétiques. En somme, c’est une femme comme il y en a des milliers qui recherche l’amour avec un grand A. Tiens, tiens, … Entre son kiosque, son emploi dans le nouvel hôtel de luxe de Marseille, son fils Adrien, ses parents et ses trois meilleures copines, sa vie pourrait être qualifiée de banale jusqu’à ce qu’elle rencontre le prince du Bahreïn qui lui demande de l’épouser.
Dans ce second tome, on retrouve Monalisa dans ses cartons en plein déménagement. Elle a résilié son contrat à l’hôtel, rendu son appartement à ses parents, mis tout le monde au courant de ce conte de fées urbain : elle va devenir princesse de Bahreïn ! Ses affaires sont envoyées là-bas mais d’un coup, plus de nouvelles de son chéri. Après quatre jours d’attente insoutenable, il l’a gratifie d’une lettre de rupture en bonne et due forme. C’est le trou noir. Mais comme son divorce lui a rapporté pas mal d’argent et que le prince lui a fait un chèque rondelet par culpabilité, Monalisa se retrouve seule certes, mais plus riche qu’elle ne l’a jamais été. Elle décide qu’il est grand temps de changer de vie et de comprendre pourquoi elle attire les histoires d’amour impossibles.
Entre la nouvelle décoration de son kiosque, son réengagement dans l’hôtel, la tentative de suicide d’une de ses amies, son nouveau psy et les vacances avec Adrien, Monalisa n’a pas le temps de s’ennuyer. La page Shavir est définitivement tournée pour laisser à nouveau la place dans ses pensées à Tristan, l’homme qui lui écrivait des haïkus lorsqu’elle était étudiante, mais qu’elle n’a jamais rencontré. Nous laissons Monalisa à la veille de son voyage pour Rome avec son fils Adrien.
Le journal de Monalisa est rédigé dans un langage commun ce qui est certainement voulu puisqu’il s’agit du journal de quelqu’un d’ordinaire. Agnès Olive dont c’est la première série littéraire, nous permet de nous lier assez vite avec le personnage principal, chaque femme pouvant en effet se reconnaître dans une de ces petites manies du quotidien ou autre situation malheureuse ce qui fait que l’on s’attache assez vite à Monalisa et qu’on a envie de savoir la suite. D’autant que ce second épisode est bien plus riche en rebondissements que le précédent. C’est du roman à l’eau de rose actuel à la Bridget Jones mais qui fonctionne bien et se lit sans peine.
On a toutes un peu de Monalisa en nous…