Il nous l’avait promis, Joe Satriani est de retour ! Non pas avec les Chickenfoot comme il l’avait annoncé lors de sa dernière tournée mais bel et bien en solo avec un nouvel opus, Shockwave Supernova.
Satch revient accompagné de la même formation que pour l’album précédent Unstoppable Momentum. A savoir, l’exceptionnel Marco Minnemann (Artistocrats, Paul Gilbert, Steven Wilson…) à la batterie ainsi que les incroyables Bryan Beller (Aristocrats, Steve Vai, James LaBrie…) à la basse et Mike Kenally (Frank Zappa, Steve Vai, James LaBrie…) qui, quant à lui, assure la partie clavier ainsi que la seconde guitare. Une formation du tonnerre qui fonctionnait déjà à merveille lors de sa dernière tournée.
Pour ceux qui ne connaitraient pas le virtuose Joe Satriani, on peut le présenter comme un des plus grand guitar hero. Le guitariste américain compte pas moins de quinze albums solos studio (ce dernier étant le quinzième). Il a aussi joué comme guitariste avec les plus grands. On notera parmi eux Mick Jagger, Alice Cooper…
Il aura même remplacé Ritchie Blackmore de Deep Purple. En plus de cela, il a enseigné la guitare à de grands noms, et non des moindres, comme Kirk Hammett (guitariste de Metallica), Steve Vai (guitar hero) ou encore Larry LaLondie de Primus.
Mais alors qu’en est-il de ce nouvel album ? On pourrait dire qu’il est un mélange de sonorité propre à Satriani. Très proche du Black Swans and Wormhole Wizards par moments et de Strange Beautifull Music à d’autres tout en restant assez proche du précédent album.
L’album s’ouvre sur un titre éponyme très accrocheur. On retrouve dans ce morceau une structure classique des bons morceaux de Satch, des gros riffs très rock tirant vers le bluesy tout en gardant un côté moderne et avec un solo dantesque.
S’ensuit Lost in a memory qui est un morceau calme, avec une guitare qui devient de plus en plus énergique pour se calmer au refrain avant d’entamer le solo, un morceau qui, dans l’approche, ressemble beaucoup à If I Could Fly.
On retrouve après Crazy Joe qui est assez classique mais qui bénéficie d’un refrain excellent et une intro à la batterie assez fracassante.
Après, deux excellents morceaux qui sortent du lot : In My Pocket, qui nous replonge dans l’album rouge de Satriani, un morceau très blues, et sûrement un des meilleurs ou le meilleur titre de l’album On Peregrine Wings qui présente tous les meilleurs ingrédients du dernier album. Le morceau ne cesse de prendre de l’envergure jusqu’à la fin.
On retiendra aussi des morceaux A Phase I’m Going Through ou Scarborough Stomp qui sont typiquement des morceaux dans le style qu’on apprécie chez Satriani. On ne pourra pas non plus passer à côté du magnifique If There Is No Heaven qui allie toute la saveur que sait insuffler Satriani à ses compositions.
Alors le verdict ? Comme pour le précédent album, il faudra écouter plusieurs fois cet opus avant de capter toutes les subtilités que recèle ce disque. On notera encore une fois que Satriani s’est vraiment bien entouré car l’album respire l’énergie de groupe et non un support sonore avec des solos.
Sans révolutionner la recette, mais en s’essayant à des styles auquel il est moins habitué avec plus ou moins de succès comme San Francisco Blue, un blues classique qui suscitera des avis très divergents, entre bon essai à c’est trop fade… Cet album est à écouter si on est un fan de l’artiste ou de solos de guitare. Un album fait par un rockeur pour des rockeurs !