scénario & dessin : Nicoby
éditions : Dupuis
sortie : 29 mai 2015
genre : Aventure, Humour
Entre travailler dans la bande dessinée et partir à l’aventure au cœur de la forêt amazonienne, il y a un monde… C’est pourtant l’expérience qu’ont partagé Nicoby et Joub en allant découvrir la jungle guyanaise avec deux professeurs locaux, amateurs de liberté et de sensations fortes. Une expérience incroyable que Nicoby et Joub nous transmettent au travers de ce Manuel de la jungle ou plutôt, manuel de la peur…
C’est lors d’un souper entre professionnels de la bande dessinée que l’idée prend forme. À la base, les deux aventuriers débutants comptent embarquer avec eux leur éditeur… à l’aéroport guyanais, il en est tout autrement, ce dernier s’est défilé. Et c’est avec une légère peur au ventre que les deux artistes partent à la découverte de ce monde sauvage et vert en compagnie de leurs deux guides quelques peu déjantés.
Cette peur au ventre, elle ne semble jamais les quitter bien qu’ils ne manquent pas de bonne volonté.
Mais ce manuel, ce n’est pas que le récit d’expériences un peu effrayantes, c’est aussi un petit aperçu de la faune locale et des histoires du coin. Histoires qui font face à une toute autre réalité que la nôtre, une réalité qui fait sa place à la clandestinité, à la chasse, à la violence et qui montre au final que, même au milieu de la jungle, l’homme reste le plus dangereux des prédateurs. Un homme plein de contradictions qui veut respecter l’environnement où il vit mais qui se gausse d’avoir participé à la chasse gratuite d’animaux sauvages, qui veut vivre en lien avec la nature mais qui compose son régime alimentaire de bière et de viande, un homme de la jungle qui se veut débordant de virilité.
Il est bien normal que nos auteurs semblent un peu effrayés par cet affrontement de l’inconnu au jour le jour… Mais, au final, ils ne s’en sortent pas trop mal pour le côté relationnel… Là où cela devient plus difficile, c’est que leur histoire a du mal à transmettre le côté exceptionnel de ce voyage dans son rapport au paysage local. Une pointe de déception qui est cependant contrebalancée par la présence de quelques aquarelles pleines pages.