Terminator Genisys
d’Alan Taylor
Action, Science-Fiction
Avec Arnold Schwarzenegger, Jason Clarke, Emilia Clarke
Sorti le 1er juillet 2015
Terminator avait laissé des fans exsangues après la promesse d’une nouvelle trilogie. Mais de trilogie, il n’y aura finalement eu qu’un seul épisode en 2009, mené par Christian Bale au casting. Ensuite, plus rien. Plus rien jusqu’à l’annonce d’un nouveau film … avec Schwarzy !
À l’annonce de ce nouveau long-métrage, qui s’annonçait comme un mix entre un remake et un nouveau film, deux pensées nous ont immédiatement habitées. Tout d’abord : « Oh mon dieu ! Oh mon dieu ! Oh mon dieu ! » Ensuite : « Oh mais non, à tous les coups ça va être une daube ! »
Un sentiment ambivalent et somme toute équivalent à l’annonce d’un nouveau Star Wars par Disney.
Et puis, finalement, le sentiment qui nous habite à la sortie des salles obscures est entre ces deux sentiments. L’histoire de ce nouveau film est simple. Ou plutôt, non. Elle ne l’est pas et est loin de l’être.
Dans le futur, John Connor (Jason Clarke) envoie Kyle Reese (Jai Courtney), son futur père, sauver sa mère des griffes du Terminator. Mais lorsque Kyle arrive en 1984, rien ne se passe comme prévu. Et rien ne se passe non plus comme dans le premier film ! En effet, le soldat du futur se rend compte avec stupeur, et une bonne dose d’anxiété, que Sarah Connor (Emilia Clarke) est protégée par une version âgée du Terminator (Arnold Scharzenegger). Cette même version du T800 à un âge avancé dispose tour à tour du Terminator envoyé pour tuer Sarah Connor (ndlr: la version jeune de Schwarzy) et d’un autre T1000 envoyé pour tuer un peu tout le monde. Pourtant, cette joyeuse bande n’est pas au bout de ses surprises puisqu’elle voit ensuite arriver John Connor en personne. Le leader de la résistance a subi quelques transformations dans le futur et est arrivé dans le passé. Mais dans un passé antérieur à Kyle Reese, qu’il avait lui-même envoyé dans un passé postérieur.
Vous suivez toujours ? Nous non plus.
C’est bien là la grande faiblesse de ce Terminator Genisys. Le début du film nous débarque dans la figure tel un camion lancé sur l’autoroute par un T1000. La quantité d’informations dispensée est colossale et nombre de spectateurs auront alors lâché l’histoire avant la première demi-heure. Pourtant, et c’est le grand mérite des scénaristes, même si elle est alambiquée, cette histoire se tient tout à fait et une fois que le film est lancé, tout fait sens. Mis à part cette faiblesse d’entrée, Terminator Genisys propose tout ce que les fans des deux premiers films demandent. À savoir : des bastons, des gros fusils, des machines et surtout, Schwarzy qui dégomme tout le monde. Le long-métrage fait la part belle à l’ancien gouverneur de Californie sans pour autant faire d’ombre aux autres personnages. Le prestation des acteurs est convaincante et Emilia Clarke campe avec brio le rôle d’une Sarah Connor remise au goût du jour. Le film enchaîne les scènes d’action épileptiques avant un final attendu, mais bien calibré. Entre-temps, nous avons bien entendu droit à la scène d’amour qui, quant à elle, sent légèrement le réchauffé.
Bref, ce Terminator n’est certainement pas à mettre entre toutes les mains. S’il plaira aux fans de la saga, ceux qui n’en sont pas adeptes n’y verront qu’un autre blockbuster d’action.
Mention spéciale tout de même à la 3D qui, une fois de plus, se révèle d’une inutilité incroyable.
Avec les quelques zones d’ombre restantes dans le film, les scénaristes auront toute la marge nécessaire pour une suite. I’ll be back donc.