Whiplash
de Damien Chazelle
Drame musical
Avec Miles Teller, J.K. Simmons, Paul Reiser
Sorti en DVD/Blu-Ray le 17 juin 2015
Andrew, jeune batteur de jazz, vient d’intégrer le prestigieux conservatoire de Shaffer à New York, l’une des meilleures écoles de musique du pays. Aspirant à devenir le nouveau phénomène du jazz, il se fait repérer par le très exigeant Terence Fletcher, enseignant et chef d’orchestre à Shaffer et tente d’intégrer son Big Band.
Adapté du court métrage éponyme, Whiplash nous propose une incursion dans le monde du jazz moderne et, plus particulièrement, dans son apprentissage au conservatoire. Le réalisateur Damien Chazelle, ex-batteur, s’inspire de sa propre expérience pour mener à la baguette ce film tout en intensité et tourné en seulement 19 jours !
J.K. Simmons, connu du public pour ses seconds rôles à la télévision et au cinéma (Spider-Man, Juno, Oz), trouve ici une nouvelle dimension en interprétant un personnage troublant – et troublé – qui flirte avec la schizophrénie. Face à lui, Miles Teller lui donne la réplique à coups de baguettes sur ses cymbales et autres fûts à en perdre la raison. Le duo explosif est mélodieusement articulé autour d’une relation « je t’aime, moi non plus » et porte littéralement le film au rang d’une véritable performance.
Le montage évoluant au rythme effréné d’une partition de jazz alterne entre plans de coupes sauvages, vues lancinantes et transitions rapides pour faire vivre au spectateur une expérience jazzy dans la quintessence du terme. Extrêmement polysensoriel et au plus proche des émotions, Whiplash captive, surprend et secoue comme très peu de films le font. Le spectateur, happé, se laisse prendre au jeu et termine le film à bout de souffle.
Si le film est passé relativement inaperçu auprès du grand public – mais pas des Oscars -, Whiplash mérite sa place dans le panthéon des films musicaux, proposant une intensité et une complexité étonnantes, à l’image d’une séquence de fin somptueuse.
