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    Rencontre avec Julien Peignart-Mancini pour nous parler de JUL & DIM

    Sur la toile, de plus en plus d’humoristes essaient de percer et d’atteindre le public en faisant preuve de beaucoup d’imagination. Certains, boudés dans un premier temps par la télévision, sont même devenus des stars du web et s’en sortent plutôt bien. Mais qui sont ces gens que, parfois, personne ne connaissait avant qu’ils se mettent en scène dans des vidéos? Comment est-ce qu’un tel projet fonctionne et évolue?

    Nous avons choisi de vous présenter l’un des nouveaux projets hilarant qui sévit actuellement sur le web, l’émission JUL & DIM.

    JUL & DIM c’est l’histoire de deux gars, Julien Peignart- Mancini, actuel bassiste d’AqME (lire notre chronique de leur concert à Arlon ici) et Dimitri Leroy, qui partent à l’aventure, chaque semaine pour vivre des choses totalement délirantes.

    Présentée sous forme de petites vidéos, l’émission a attiré bon nombres d’âmes perdues et a déjà à son actif une vingtaine d’épisodes tous plus déjantés les uns que les autres.

     

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    Mais trêve de bavardages, voici l’interview que nous a accordé Julien pour nous parler de ce paris qui a déjà rassemblé plus de 3.500 fous sur leur page Facebook (A consulter en cliquant ici)

    Bonjour Julien. Merci de nous accorder cette interview au sujet de votre émission Jul et Dim.

    Alors, cette émission est axée sur le duo que tu formes avec Dimitri. Pourrais-tu me dire comment fonctionne ce duo? Quel est le rôle de chacun?

    Alors, moi, je joue un peu le rôle du clown blanc, celui qui pose les situations et qui permet à Dim de pouvoir faire des blagues qui puissent rentrer dans le contexte. C’est une bonne façon de fonctionner parce que si nous faisions tous les deux des blagues, cela n’aurait ni queue ni tête.

    Dans la vraie vie, nous sommes des gens bourrés de créativité et d’énergie.

     

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    Comment est-ce que tout cela a commencé?
    On a joué de la musique pendant 10 ans ensemble dont sept dans un groupe qui s’appelait Edake.

    A l’époque, on faisait déjà des vidéos dans lesquelles on faisait les cons pendant les tournées. Et quand le groupe a arrêté, on s’est dit qu’il fallait continuer. On a donc décider de faire une première vidéo en se disant qu’on allait partir quelque part, se filmer et faire n’importe quoi. Donc on s’est retrouvé avec cette vidéo. Le soucis c’est qu’aucun d’entre nous ne savait cadrer, monter, réaliser, produire ou scénariser une vidéo.
    Alors, on s’est lancé à fond là-dedans en octobre 2014 en se disant qu’on allait faire une vidéo par semaine. Mais on n’a pas tenu ce rythme car c’est très fatigant. Cela prend 4 jours à faire entre le temps de l’écrire, faire le tournage, le montage, démarcher auprès des gens pour faire des activités, réfléchir sur ce que l’on pourrait faire sans compter le fait qu’on a peut-être quelques épisodes ratés que l’on a préféré garder pour nous mais qui nous ont pris du temps.

    Au fur et à mesure, on a donc dû essayer de se professionnaliser, être plus procéduriers et essayer de faire les choses de manière plus cadrée pour gagner du temps. On bosse avec une boîte de production (Com’On Screen). Cela nous permet de partir trois jours au festival de Cannes, de faire du saut à l’élastique dans deux semaines, d’aller au Hellfest en juin, de faire du surf, de la pelote basque en août,…

    Comment est-ce que cela se passe justement au niveau des scénarios? Est-ce que vous improvisez constamment?

    On s’est rendu compte que le fait de partir sur un événement et faire n’importe quoi nous faisait perdre beaucoup de temps et d’énergie. De plus, c’était une méthode beaucoup moins efficace que lorsqu’on réfléchissait ensemble sur des blagues comme tout le monde l’a toujours fait.
    Mais il ne faut pas non plus trop préparer et calculer les choses pour laisser une place à l’improvisation. Par exemple, dans l’épisode du salon du X, on avait pas prévu qu’un mec allait nous fouetter le fion.

    Et du coup c’est aussi cela qui fait le charme de l’émission. Y a beaucoup d’idées qui nous viennent en tête quand on écrit et c’est très créatif.

     

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    Est-ce que vous avez dû censurer parfois certaines choses en vous disant que vous alliez trop loin?

    Non, jamais, parce que la production nous ramène à l’ordre pour que l’on reste « télégéniques ». (Donc, pas de grossièretés,…) Et c’est vrai qu’on adorerait porter ce concept en télé.

    Ce qui nous ferait rêver, ce serait d’être payés à écrire des sketchs et faire des tournages. Je pense que le jour où cela se réalisera, on va aller beaucoup plus loin.

    Ici, on se contacte tous les matins pour proposer une nouvelle idée, on s’envoi des textos,etc. Donc, le projet avance tout le temps et si on restait toute la journée ensemble pour penser à cela, ce serait génial.

    Pour revenir sur la censure, il nous est arrivé que Facebook refuse de publier certaines vidéos car elles n’entraient pas dans leur charte. On a prévu de faire des épisodes plus trash, mais on les garde pour plus tard. On n’a pas envie de faire les choses dans ce but uniquement. On a prévu par exemple d’aller sur un tournage de film porno pour voir comment ça se passe puisqu’on a quelques potes qui sont là-dedans.  Mais pour l’instant, on reste dans des choses soft.

    Vous montrez aussi des choses qui sont peut-être moins courantes dans les médias. Je pense par exemple au tatouage. Votre vidéo peut sans doute aussi aider ceux qui ont peur en dédramatisant la chose.

    Oui, les gens ont peut-être aussi la sensation que nous aussi nous passons le cap et allant nous faire tatouer et c’est un peu aussi le but de ces vidéos. C’est montrer des choses que les gens et que nous n’avons pas l’habitude de faire. Par exemple, on a fait du vitrail. Moi, je n’en n’avais jamais fait de ma vie.

     

     

    En même temps, vous faites une petite carte de visite pour vos potes.

    Oui, par exemple, Dim parle de son tatoueur (qui est l’ancien chanteur d’AqME !). Il y a aussi le souffleur de verre qui est un ami à moi.

    Est-ce que vous avez rencontré des difficultés parfois sur les tournages ?

    Oui, surtout à Eurodisney. Les gardiens venaient nous trouver à la sortie des attractions pour qu’on efface le contenu de nos caméras. Mais on les envoyait promener.

    En général, cela s’est bien passé. Mais on essaie aussi d’avoir le moins de soucis possible en faisant nos propres musiques par exemple.

     

     

    J’ai l’impression que dans l’humour, on a beaucoup moins de liberté aujourd’hui.

    Oui, en effet. Aujourd’hui, un Coluche, Desproges ou autre ne pourrait plus exister.

    Des projets pour Jul et Dim ?

    Actuellement, on est en train de réfléchir à la saison 2. On pense terminer la première en août et reprendre par après. Comme on se sent plus à l’aise dans ce que l’on fait, on a envie de s’investir davantage dans ce projet.

     

    Alors si vous souhaitez en savoir plus et suivre nos deux héros, rendez-vous sur leur page Facebook en cliquant ici.

     

    Christophe Pauly
    Christophe Pauly
    Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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