Steve Hackett, le guitariste légendaire de Genesis nous a accordé une interview exclusive pour nous parler de Wolflight, son nouvel album studio. (Cliquez ici pour lire la chronique de l’album)
Bonjour, Steve Hackett.
Merci de nous accorder cet interview pour parler de votre nouvel album : Wolflight.
Tout d’abord, nous avons remarqué que vous aviez essayé de mettre en avant un grand nombre d’instruments dans cet album. Il y a ainsi du saxophone, du duduk, du tar ou encore du didgeridoo.
Comment vous est venue cette idée d’utiliser ces instruments dans vos compositions ?
Et bien, je pense que tout cela fait partie d’un procédé de découvertes que j’ai faites lors de mes voyages à travers le monde. Par exemple, un jour, alors que j’étais au Maroc, j’ai vu deux musiciens qui jouaient du Oud. Cela m’a donné envie d’essayer. Et donc, à mon retour, je suis allé en acheter un pour apprendre à en jouer.
Sur le titre éponyme de mon album, Malik Mansurov (qui est originaire d’Azerbaïdjan) joue du Tar au début de la chanson. Cet instrument est assez proche de la guitare et du sitar. Le mot en lui-même veut dire « intestin » parce qu’à l’origine, les cordes de cet instrument étaient faites de boyaux d’animaux.
Il y a aussi du didgeridoo joué par Sarah Kovács. Donc, ce morceau s’apparente à un autre style de musique que du rock. Il s’agit de musique « mugham », un style jouée en Azerbaïdjan, en Turquie, en Irak et en Iran. C’est un style d’improvisation. Et Malik Mansurov est très doué pour cela.
Et donc, tout cela sonne comme une musique d’un autre temps, d’une autre géographie. Pas seulement comme du rock à part entière.
J’ai donc voulu explorer un maximum de choses sur cet album et prendre plus de libertés.
Le fait d’avoir toutes ces ambiances particulières donne également une autre vision de la musique progressive en général.
Oui, je pense que le rock progressif permet de varier plus les styles et de voyager ainsi à travers le temps et l’espace.
Pourriez-vous nous parler des solos. Comment travaillez-vous un solo de façon générale ?
Souvent, il y a une grande part laissée à l’improvisation. J’entends une phrase dans ma tête et j’essaie de jouer quelque chose qui y ressemble. Je travaille beaucoup de façon lyrique.
Pensez-vous que votre travail dans Genesis a influencé l’écriture de ce disque ?
Oui, d’une certaine manière. J’ai découvert avec Genesis une manière d’écrire différente. Le fait d’écrire de très longues chansons tout en maintenant l’attention du public.
On est pas toujours conscient du fait d’être original au moment où on crée quelque chose. Je n’essaie pas spécialement de rentrer dans un format.
Et donc, j’ai ainsi fais deux clips vidéo très longs pour ce disque. Il est clair que cela peut paraître différent de ce que l’on attend d’un artiste « rock » mais j’aime faire les choses comme je le sens. Je fais toujours les choses de manière authentique et passionnée.
Vous comptez faire une tournée prochainement ?
Oui, je compte faire une tournée à travers le monde à partir de septembre car, pour le moment, je suis en plein déménagement. Cela fait six mois que je prépare mes valises et donc, je n’ai pas encore véritablement de « chez moi ». (rires) Je préfère d’abord me fixer avant de repartir en voyage.
Vous allez collaborer avec Roine Stolt sur cette tournée.
Oui, en effet. Roine est un bon ami à moi et il jouera de la basse. Habituellement, je travaille avec Lee Pomeroy (qui est occupé avec l’Electric Light Orchestra) et Nick Beggs (qui tourne actuellement avec Steven Wilson). Puisqu’ils ne seront pas libres, je me suis dit que ce serait une bonne occasion pour collaborer avec Roine Stolt sur cette tournée. Roine jouait de la basse avant de jouer de la guitare. On pourrait aussi essayer quelque chose à deux guitares. Nous n’avons pas encore répété, mais je suis curieux de voir ce que l’on pourrait faire ensemble d’autant que Roine est un bon musicien.
Vous vous connaissez depuis longtemps Roine et vous ?
Oui. On s’est rencontré il y a quelques année en Espagne et depuis, on est devenu assez proches. Nous avons déjà collaboré ensemble sur différents projets comme Transatlantic par exemple où il m’avait invité à jouer un solo ou reprendre The Return of the Giant Hogweed. Donc je suis impatient de jouer à nouveau avec lui pour présenter ce nouvel album.
Merci pour votre gentillesse. Nous espérons vous voir très bientôt sur la route !
Retrouvez Steve Hackett le 4 octobre prochain sur la scène de l’Ancienne Belgique.
Plus d’infos sur le site de l’Ancienne Belgique en cliquant ici.