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    BIFFF 2014 : Les Cheerleaders sont-elles amnésiques ?

    All Cheerleaders Die de Chris Sivertson and Lucky McKee

    all cheerleaders die

    Pour démarrer la journée en fanfare, direction les terrains de football américain et les tendres pom-pom girls. Un moment intense pour notre équipe puisqu’il faut avouer que le BIFFF ne laisse que trop peu de place cette année aux teen-movies fantastiques. Nous nous attendions à voir de la chair, tant dénudée que dépecée, et nous avons été au final relativement satisfaits du résultat même si nous en avions espéré davantage.

    Présenté en compétition à Gerardmer (grand festival situé dans un petit bled des Vosges) et au Paris International Fantastic Film Festival (PIFFF), All Chearleaders Die nous narre l’aventure de Maddy, une jeune fille dont on se fout éperdument du passé puisque nous sommes avant tout là pour voir un film jouissif et dénué de toute réflexion psychologique. Pour faire court, cette dernière arrive dans l’équipe de chearleaders et se tape le meilleur footballeur du lycée qui n’est autre que le petit copain musclé de la plus célèbre pom-pom girl de l’établissement. Logique.

    Par un concours de circonstances, il s’avère que le rebut féminin de l’école n’est autre qu’une sorcière moche lançant ses diableries à l’aide de pierres d’invocation LED (question de vivre avec son temps). Celle-ci va lancer alors un sort à ses camarades qui vont devenir des mortes-vivantes vachement sexys et décomplexées.

    Réalisé par Lucky McKee (The Woman), All Chearleaders Die est un must pour les bifffeurs qui ont pu crier à chaque fois qu’ils voyaient la vilaine sorcière et se réjouir – en criant tout autant – des petites jupettes ou des dessous féminins affriolants. Même le chat inutilement présent dans le film leur a procuré du plaisir.

    Malgré ce succès de foule, nous regretterons néanmoins la pudeur excessive du réalisateur qui est resté assez soft au final, tant au niveau du sexe que du gore. Nous aurions effectivement aimé une séance de strip-ouija ou des femmes devant faire l’amour pour rester en mortes-vivantes pour satisfaire notre esprit perturbé par une semaine de BIFFF. Au lieu de cela, Lucky McKee nous a offert une fétichiste des petits cailloux et des suceuses de sang, peu original. Mais quoi qu’il en soit, nous nous sommes réellement amusés.

    Open Grave de Gonzalo Lopez-Gallego

    open grave

    Tu te réveilles. Tu es de super bonne composition. Tu as dormi comme un bébé et tu es en forme pour attaquer ta journée. Et puis tu ouvres les yeux et tu te retrouves dans un saloperie de fosse entourée de cadavres des plus sympathiques…

    Tel est le pitch de Open Grave. Une bande d’amnésiques qui se réveillent dans les bois avec pour seule distraction des corps de toutes sortes et de tous gabarits. Si cela semble excitant au premier abord, le film finit très vite par rentrer dans le carcan des œuvres sur les pertes de mémoire. Certes, certaines idées sont très bonnes et Open Grave se laisse voir avec plus ou moins d’attention mais il manque ce petit plus qui aurait permis au petit nouveau de Gonzalo Lopez-Gallego de se démarquer. Un peu trop prévisible, surtout au gout du public du BIFFF qui ne tardera pas à le faire remarquer au travers de cris scandalisés, Open Grave reste une œuvre en demi-teinte clôturée par un pitch de fin qui aurait peut-être dû être mieux exploité.

    Matthieu Matthys et Roxane de Quirini 

    Matthieu Matthys
    Matthieu Matthys
    Directeur de publication - responsable cinéma du Suricate Magazine.

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