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    Sur les traces du Gorille blanc d’après Peyo

    Benoit Brisefer

    scénario : Parthoens, Thierry Culliford
    dessin : Garray
    éditions : Le Lombard
    sortie : 10 avril 2015
    genre : Aventures

    Pour cette quatorzième aventure de Benoît Brisefer, les scénaristes Parthoens et Thierry Culliford ont choisi d’emmener leur petit héros dans le pays fictionnel du Mulundi, en Afrique. Benoît y accompagne son fidèle ami, Monsieur Dussiflard, qui a gagné un voyage sur les traces des animaux de la savane, dont le légendaire gorille blanc. Mais à peine arrivés, les voici qui se retrouvent au centre d’un complot entre braconniers et bureaucrates pour éliminer le président du Mulundi, lequel a déclaré la guerre au trafic d’animaux sauvages.

    Évidemment, cette intrigue minimaliste est le prétexte à faire défiler les passages obligés d’une bonne aventure de Benoît Brisefer, telle que l’attendent les jeunes et moins jeunes lecteurs. On n’est donc pas surpris de voir Benoît sauver ses amis des pires situations sans que ceux-ci ne s’en rendent compte, jurer ses grands dieux qu’il est très fort sans que personne ne le croie, perdre ses forces en attrapant un mauvais rhume, et ensuite les récupérer pour que tout rentre dans l’ordre et que tout finisse pour le mieux.

    Mais on a beau savoir à l’avance ce qui va se passer, le canevas fonctionne toujours, peu importe notre âge. D’abord parce que l’on sait exactement ce que l’on vient chercher en lisant un album de Benoît Brisefer – comme n’importe quel album classique de BD en ligne claire d’ailleurs –, ensuite parce que le dessin de Garray respecte au détail près le trait de Peyo et que l’aspect visuel représente malgré tout 90% de l’attrait du livre.

    Dans le déroulé traditionnel des rebondissements attendus et des personnages secondaires attachants, la petite surprise se situe tout de même dans l’apparition du gorille blanc, adjuvant pas comme les autres dont le rôle de deus ex machina apporte un petit vent de fraîcheur à ce mécanisme si bien huilé. Et pour ceux qui craindraient un effet Tintin au Congo devant une aventure de Benoît Brisefer en Afrique, qu’ils se rassurent : la légère ironie et l’humour bon enfant dont sont parsemés le récit et le dessin éloignent tout paternalisme et auraient même tendance à renverser la vapeur.

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