Jimi : all is by my side
de John Ridley
Biopic, Drame
Avec André Benjamin, Imogen Poots, Hayley Atwell, Burn Gorman, Ruth Negga
Sorti le 29 avril 2015
Dans les salles ce mercredi 29 avril 2015, Jimi : All Is By My Side retrace les prémisses d’une carrière légendaire où Jimi Hendrix prend pour la première fois en main un rôle de leader de groupe avec le mythique « The Jimi Hendrix Experience ». Le reste, c’est de l’histoire.
En 1966, Jimi Hendrix a 24 ans. Il passe ses soirées à jouer de la musique dans des petits clubs de New York pour gagner juste de quoi vivre, pas plus. C’est précisément à cette époque que le jeune Afro-Américain fait une rencontre qui va bouleverser la suite de sa carrière. Il s’agit du “top-model“ Linda Keith, qui le découvre dans l’un de ces “night-clubs“ au trois-quarts vides dans lesquels le garçon se produit. Cette jeune Anglaise alors en couple avec le célèbre guitariste des Rolling Stones, Keith Richards, va aller jusqu’à persuader Jimi de la suivre à Londres où elle pourrait lancer sa carrière via ses importants contacts.
Et c’est là que débute l’ascension de celui qui deviendra très vite l’un des plus grands musiciens de sa génération. Un guitariste au doigté “groovy“ incomparable. Un écorché vif qui fera parler de lui sans toujours le vouloir, notamment à travers sa consommation de drogues, ses excès de violence et d’innombrables frasques qui ont contribué à créer sa légende.
Attendu depuis un bon bout de temps par les nombreux fans de l’une des plus importantes rock star de l’histoire, Jimi : All Is By My Side a de quoi décevoir. Et c’est même un euphémisme. Le rythme du film est lent. Le côté rock’n’roll et excessif de Jimi passe au second voire au troisième plan. Les anecdotes traitées sont souvent inintéressantes. Bref, tout l’inverse de ce que l’on attend lorsqu’on va voir un film sur la vie aussi courte qu’intense qu’a vécu l’artiste parti trop tôt, à l’âge de 27 ans.
Et lorsque des sujets intéressants et plutôt inédits apparaissent, ceux-ci disparaissent presque aussitôt, sans laisser de place à une quelconque explication. Des sujets qui pourtant cachent des fêlures, à l’image de la relation compliquée que Jimi entretient à distance avec son père.
Cet échec est d’autant plus frustrant que le casting du film prévoyait du lourd avec un Jimi Hendrix plus vrai que nature interprété par l’acteur/chanteur André Benjamin (alias Andre 3000). En plus de sa ressemblance troublante avec la rock star, le leader du groupe OutKast maîtrise ses attitudes et mimiques à la perfection. Il est sans aucun doute le point fort du film mais ne parvient malheureusement pas pour autant à faire oublier son manque de substance.
À défaut de profiter d’un biopic de qualité, les fans du « dieu de la guitare » pourront encore et toujours se rabattre sur son concert mythique à Woodstock capté par Michael Wadleigh en 1970.