Avec ces Arias issus des opéras les plus connus de Mozart ou d’airs bien moins connus, Rolando Villazon, ténor mexicain renommé, offre un recueil d’arias bien connus ou à découvrir, pour le plus grand plaisir des oreilles de l’auditeur.
L’aria étant le terme italien signifiant » l’air « , sa caractéristique est de s’attarder dans l’air. Dans ce but, l’histoire n’avance guère et tâtonne, permettant au chanteur de démontrer sa capacité vocale dans l’air. Ainsi, le premier morceau ouvrant ce CD : Si mostra la sorte ne comprend de deux couplets, chacun comptant que quatre phrases. Malgré cette « pauvreté » textuelle, la richesse vocale s’y développant ne laisse nullement l’auditeur s’enliser dans une routine musicale.
En effet, le trois minutes trente du morceau ne laisse a priori pas entrevoir la répétition textuelle tant le développement vocal s’y déploie, sans y devenir assourdissant. Les douze morceaux rassemblés sur ce disque permettent d’évoluer dans l’ensemble de la carrière du compositeur.
Rolando Villazon avoue avoir pris plaisir à « voyager en terres mozartiennes inconnues », découvrant de nouveaux morceaux peu interprétés. Mozart requiert l’ensemble de la personnalité du chanteur dans ses arias, l’interprétation d’airs moins connus offre ici peut-être plus de possibilités au chanteur et plus de surprises à l’auditeur qui découvre un nouvel air moins connu.
On retrouve donc sur ce disque des morceaux aussi variés que liés musicalement par la main du compositeur : Dove mai trovar quel ciglio ?; Per pietà, non ricercate ; Va’, dal furor portata ou encore Misero ! O sogno o son desto ? Aura che intorno spiri.
Rolando Villazon est accompagné du London Symphony Orchestra dirigé par Antonio Pappano.
Le ténor offre de sa voix claire et propre une série d’arias nous replongeant à l’époque mozartienne et trottant encore longtemps après l’écoute dans notre tête et nous donnant l’envie de courir à l’opéra voir ces œuvres et le talent qu’elles requiert se déployer sur la scène.