More

    BIFFF 2015 : journée sportive – défaite, tactiques ennuyeuses et club sympathique

    Caprice de stars et film maudit

    Lost Soul The Doomed Journey of Richard Stanley's Island of Dr Moreau

    Dans le monde des documentaires, il y a deux types de réalisations. Il y a celles de type « Thalassa » que votre grand-mère regarde tous les vendredi soirs et puis, il y a celle comme Lost Soul: The Doomed Journey of Richard Stanley’s Island of Dr. Moreau, qui est déjà beaucoup plus rock n’roll. Le documentaire retrace le tournage maudit d’un des pires films des années 90 et explique comment les personnes qui faisaient ce film sont passés d’un potentiel chef d’oeuvre à un bel étron cinématographique. Entre caprice de stars, on découvre là les mauvais côtés de Marlon Brando et de Val Kilmer, tournage pourri par les intempéries et situations loufoques, le film retrace le tournage et nous livre plusieurs anecdotes croustillantes, parfaites à ressortir à vos amis lors d’un petit dîner. Au final, on passe un bon moment devant Lost Soul et on ne verra plus jamais L’île du Dr Moreau de la même manière !

    Voyage dans la forêt la plus ennuyeuse d’Italie

    ice forrest

    Heureusement que les fauteuils du BIFFF sont confortables, sinon ce Ice Forest aurait encore plus été une torture qu’il ne l’a déjà été. Et pourtant, le film se présentait pas trop mal. On nous promettait un nouveau Fargo dans lequel on peut même admirer les qualités d’acteur d’Emir Kusturica. Au final, c’est raté. Tel le Chelsea de José Mourinho, le film se déroule sur un faux-rythme tout du long. Alors qu’on nous avait promis un match de Ligue des Champions, on nous a donné une rencontre de 4ème Provinciale. Si la performance des acteurs est très bonne, ils ne peuvent pas sauver le film à eux seuls. L’histoire, qui change souvent d’angle et difficilement perceptible, n’arrive pas à nous captiver et finalement, le générique de fin vient, tel le coup de sifflet final d’un Israël – Belgique, nous délivrer de nos souffrances. On aimerait pas à être à la place de ceux qui ont payé 7,50€ pour ça.

    Des zombies asiat’ à voir bourré

    Deadman Inferno

    Film de minuit parfait, Deadman inferno est une gentille petite comédie de zombies, méta sur les bords, complète avec des gangsters qui veulent se venger, des flics, des cammés, des taulards, des gamines d’écoles racolleuses qui gèrent le kung-fu, des katanas, des nichons et bien sûr, une marées de zombie.

    Les effets sont très bien fait et l’humour joue les clichés de films de zombies et les exploite de façon très réussie. C’est marrant aux bons moments, ça tape au bon moment, le sang gicle à foisons, bref, vous ne trouverez pas de raisons de vous plaindre. Après Courts Mais Trash, une séance de minuit qui remplit son contrat et nous laisse avec un petit sourire n’est pas de trop.

    N’imaginez pas de grandes innovations dans le scénario ou la réalisation, ou de profondes réalisations pour les personnages, par contre, on ne passe jamais plus de cinq minutes sans voir de zombies et le film parvient à maintenir le suspens de « qui va s’en tirer vivant ? Comment les autres vont y passer ? » Jusqu’au moment fatal. On a même quelques belles surprises sur la mort de certains personnages. Le casting est un peu large, mais en même temps il finissent presque tous par y passer, donc c’est pas plus mal.

    Un très bon film de zombies, à regarder en groupe avec un petit coup dans le nez.

    Jan Kazimirowski et Olivier Eggermont

    Olivier Eggermont
    Olivier Eggermont
    Journaliste du Suricate Magazine

    Derniers Articles