C’est bientôt la fin de notre festival bien-aimé et après avoir parfois douté de la programmation, on se rend compte que les petits fourbes ont gardé les grands moments pour leur final. Et y a pas à dire on a du lourd encore aujourd’hui. Petit récapitulatif. On commence par la grande salle.
Mais pourquoi cette maison est-elle si méchante ?
Dans la catégorie des voyages dans le temps, il y a la DeLorean, et puis il y a des maisons perdues au Venezuela. Directement, c’est beaucoup moins pratique à transporter. Ce House at the End of Time nous emmène dans un univers peuplé de fantômes du passé et du futur et tisse ainsi sa toile autour des personnages, révélant la trame de l’histoire au fur et à mesure. Cette histoire, c’est celle d’une mère qui voit un de ses fils en tuer un autre par accident, elle est ensuite accusée d’avoir tuée son mari et fait disparaître son autre fils. Sa défense ? C’est la maison qui les a tué. Devant le jury d’une cour d’assise, ça passe plutôt mal, c’est sûr. Au final, ce House at the end of time réussit tout de même à nous emmener dans son monde, plutôt spécial il faut l’avouer, et à nous captiver durant toute la longueur du film. La musique est utilisée à bonne escient et le jeu des acteurs est tout simplement génial, de quoi nous plonger sans soucis dans cette réalisation. Petit bémol tout de même, sur ses scènes d’action, le film repose tout de même très fort sur le fait de faire sursauter les spectateurs, ce qui est somme toute une manière plutôt facile de faire peur.
On ne choisit pas sa famille
Autant vous prévenir tout de suite, Shrew’s Nest est sans doute une des grosses claques de ce festival. Ce film raconte l’histoire de deux sœurs dans l’Espagne des années 50. L’une d’elles, Montse, refuse catégoriquement de quitter leur appartement et a même la phobie de l’extérieur, tandis que sa petite sœur tente de vivre une vie plus ou moins normale. Si on ne quitte pas l’appartement, ou presque, durant tout le film, celui-ci est un véritable chef-d’oeuvre de suspense et de psychologie. Tout au long de cette réalisation, on voit évoluer les personnages et leur psychologie, perturbée soudainement par l’arrivée impromptue d’un étranger dans leur quotidien, Carlos, leur voisin de dessus, qui s’est cassé la gueule dans les escaliers et qui vient ainsi faire connaissance avec ses voisines plutôt … spéciales. Le jeu des deux actrices principales est tout simplement splendide et celui de la grande soeur en particulier. Carolina Bang nous livre là une prestation qui frise la perfection et nous fait froid dans le dos. Autant dans son scénario que dans son dénouement, Shrew’s Nest réussit à nous scotcher, un exploit pour un public comme celui du BIFFF (une belle bande de dégénérés). Bref, Shrew’s Nest, c’est de la bombe !