The Amazing Spider-Man 2
de Marc Webb
Action, Fantastique, Aventure
Avec Andrew Garfield, Emma Stone, Jamie Foxx, Dane DeHaan, Colm Feore, Paul Giamatti
Sorti le 16 avril 2014
Critique :
Ce n’est un secret pour personne : le combat le plus rude de Spider-Man est celui qu’il mène contre lui-même en tentant de concilier la vie quotidienne de Peter Parker et les lourdes responsabilités de Spider-Man. Mais dans The Amazing Spider-Man : Le Destin d’un Héros Peter Parker va devoir faire face à un conflit bien plus grand encore. Avec Electro, Peter devra affronter un ennemi survolté nettement plus puissant que lui. Et le retour de son vieil ami Harry Osborn va l’amener à prendre conscience que tous ses ennemis ont un point commun : les industries Oscorp.
Pour le deuxième volet de cette quadrilogie annoncée, Marc Webb reprend son rôle derrière la caméra, désormais intimement lié à l’homme-araignée, à croire que son nom jouit d’une aura prédictive, « web » signifiant « toile » dans la langue de Shakespeare. Mais brève d’étymologie…
Andrew Garfield (Never Let Me Go, The Social Network) et Emma Stone (La Couleur des Sentiments, Gangster Squad), en couple à la vie comme à l’écran, rempilent eux aussi et apportent leur alchimie à cette nouvelle aventure de Spidey et de ses ennemis, les Super-Vilains, qui prennent notamment les traits de Jamie Foxx (Ray, Django Unchained), Paul Giamatti (American Splendor, Sideways) et Dane DeHaan (Chronicle, The Place Beyond The Pines), respectivement Electro, Le Rhino et Le Bouffon Vert.
Au fil de ces 2h20, peu (ou pas) de surprises, tous les éléments traditionnels des comics Marvel étant repris : costumes stylisés, méchants exacerbés, cascades à gogo, le cameo de Stan Lee (bien que moins subtil et jubilatoire qu’habituellement) et, bien entendu, une histoire d’amour. En outre, plus que dans le précédent épisode de la même saga, l’humour, intrinsèquement lié à Peter Parker et à son alter ego masqué, réintègre le scénario. Comique de situation et dialogues astucieux sont véritablement portés par Andrew Garfield qui incarne un Spider-Man plus vrai que nature.
Loin de nous ennuyer, le réalisateur tombe cependant un peu trop vite dans les canevas classiques du genre, oubliant que son film est un énième long métrage du type « blockbuster super-héroïque » qui submerge le monde du 7ème art depuis les années 2000. Heureusement, le cinéaste américain prend tout de même le soin de réserver quelques surprises, dont certaines de taille, qui diviseront sans nul doute les spectateurs.
Bref, The Amazing Spider-Man : Le Destin d’un Héros représente bien entendu parfaitement la quintessence du panurgisme des studios hollywoodiens, nous desservant super-héros et blockbusters à la pelle. Cependant, Marc Webb, sans révolutionner le genre, tisse sa toile de manière très académique tout en proposant quelques scènes d’actions bien rôdées doublées de l’humour célèbre de Peter Parker et, surtout, n’hésite pas à éviter le chemin trop aisé d’un happy end total.
Au bout du fil, les déjà-vus sont omniprésents mais l’entertainment demeure efficace et ravira les fans de Spidey et de sensations fortes en attendant les prochaines aventures de l’homme-araignée dans The Amazing Spider-Man 3 & 4 d’ores et déjà inscrits à l’agenda respectivement pour 2016 et 2018…