Messaline est un groupe fondé en 2003 par trois membres d’Absurd, groupe qui avait eu un certain succès, ce qui leur avait permis de tourner avec des groupes comme Porcupine Tree.
Messaline a également tourné avec des légendes du hard français telles que Blasphème ou encore Vulcain et, dans un registre plus décalé mais moins heavy, Ange. Pour un fan de métal des eighties tel que moi, il n’en fallait pas plus pour éveiller mon intérêt.
Messaline, signifie fille de vertu légère pour être politiquement correct, voilà un nom prometteur. Alors, que nous réserve cette charmante demoiselle ?
La production est excellente et signée Messaprod. Eric Martelat, le chantre, se charge des paroles et des textes parsèment le livret de l’album. Ce dernier est d’ailleurs très bien fait et esthétique. Il faut reconnaître que les lyrics sont originaux et que la recherche est de mise.
Au niveau musical, notre quatuor délivre un heavy metal d’excellente facture aux rythmiques plombées et aux riffs incisifs. Certains passages sont même impressionnants.
A ce niveau-là, rien à redire. Le groupe s’inscrit dans la lignée des manigances (le côté religieux en moins) et Nightmare (l’aspect progressif en moins). Comme vous le voyez, les comparaisons auraient pu être franchement pires.
Par contre, et c’est un reproche que je fais a beaucoup de groupes français, le chant est franchement irritant. Je ne doute absolument pas des talents de chanteur du Sieur Martelat mais ses intonations bien trop accentuées deviennent franchement irritantes au fur et à mesure que l’album avance. Je ne sais pas s’il espère de la sorte donner vie et emphase à ses textes mais, à trop vouloir en faire, on passe complètement à côté de son sujet.
En résumé, un album aux qualités musicales irréprochables ou presque mais à réserver à ceux qu’un chant parfois pompeux ne rebutent pas.