Rien n’a vraiment fonctionné ce samedi 11 avril en CINE 2. Si quelques films ont l’humour nécessaire pour chauffer le public, la grosse majorité de la programmation n’a pas été à niveau. En CINE 1 non plus d’ailleurs. Espérons juste que la nuit du fantastique fut de meilleure qualité.
Vers l’infinie et vers l’ennui !
On nous avait promis un film qui se rapprochait d’Alien, on nous a finalement livré un long-métrage qui se rapproche plus de Prometheus que du chef d’oeuvre de Ridley Scott. Trahi, floué, nous avons traversé ce Infini avec les yeux dans le vague et une question pressante dans la tête : pourquoi ? Pourquoi ces acteurs ? Pourquoi ces choix scénaristiques douteux et surtout, pouquoi cette fin foireuse ?
Après avoir démarré en trombe et nous avoir lâché dans un univers totalement inconnu et sans explications préalables, le film s’essouffle vite et ne tient pas bien longtemps la route. Le jeu des acteurs, particulièrement catastrophique pour certains, ne vient pas sauver le film mais l’enfonce au contraire dans les méandres d’un cinéma de science fiction sans aucun relief et sans aux concepts douteux et éculés. Le final vient finalement achever cette toile, ou plutôt ce gribouillis, par une explication aussi boiteuse que piteuse. Au final, nous, pauvres spectateurs innocents, nous retrouvons confus devant cette conclusion, perdus tel un zombie dans un magasin bio.
The Incident
Traitant de boucles spatio-temporelles, The Incident est un vrai labyrinthe scénaristique. Des cages d’escalier qui n’en finissent pas de monter, une route qui semble ne mener nulle part, des morts presque accidentelles. The Incident est compliqué mais il arrive a nous emmener, bien malgré nous, dans sa folie claustrophobique. La technique est parfaitement maîtrisée : les plans séquences interminables, les gros plans et la musique, tout est mis en oeuvre pour mettre spectateur mal a l’aise. Un seul regret, si les deux boucles spatio-temporelles sont analysées dans les moindres détails, le dénouement est lui survolé a grande vitesse. Le cumul d’information en un temps très (trop) restreint ne permet pas une compréhension intégrale des tenants et aboutissants scénaristiques. Dommage car Isaac Ezban tenait la, une conclusion plutôt intéressante…
Ah, les gosses de nos jours !
L’Argentine, son football, ses villages bucoliques et ses enfant mutilés et vengeurs ! The Returned, c’est l’histoire de trois enfants qui rentrent chez eux après une absence de plusieurs jours avec les organes sexuelles mutilées. Bon appétit. Le constat qui s’impose très vite, c’est que le film est lent. Très lent. C’est bien simple, avant la première heure, il ne se passe absolument rien. Si cela se précise un peu, mais à peine plus, par la suite, cela reste très faible pour réussir à emballer le public. Finalement, The Returned joue avec un concept plutôt casse-gueule, la vengeance d’enfants victimes de crime sur un village composé principalement de personnes pas très nette, et se casse un peu la gueule justement. Tout n’est pas à jeter mais le sentiment général n’est pas très positif.
Miroir, mon beau miroir, qui est le plus beau vampire ?
Avec Therapy for a vampire, on tient déjà un concept tout tracé qui intrigue. Les origines du film, autricho-polonaises finissent de piquer notre curiosité. Alors oui, Therapy for a vampire est une comédie fantastique très agréable à regarder mais on reste tout de même un peu sur notre faim. En cause ? Une publicité mensongère. En effet, au lieu d’avoir vraiment une analyse thérapeutique et plus originale du mythe du vampire, c’est de nouveau le même scénario pré-mâché qui nous est sorti : le vampire très âgé qui tombe amoureux de la femme d’un autre car celle-ci est la réincarnation de son amour perdu. Ça vous rappelle quelque chose ? C’est normal. Alors, si le tout est saupoudré d’une bonne dose d’humour, le film ne casse pas des briques.
Mais tout n’est certainement pas négatif dans ce long-métrage. En effet, l’humour qui le parcourt est très bon et les acteurs arrivent à rendre une très belle copie. Le film base ses moments forts sur plusieurs comiques de situation très bien exploités et à aucun moment l’on ne s’ennuie. Finalement, on ressort de ce Therapy for a vampire avec un sourire jusqu’aux canines et le sentiment que l’on a tout de même passé un bon moment. Que demander de plus ?
Les jaunes
Un film qui met en scène des zombies ayant une couleur de peau particulière (référence faite au titre donc) le tout sur fond d’accent québécois (Tabernac’ !), voilà qui était sur de déchainé les passions dans la salle du BIFFF.
Certes le film est marrant, certains gags vous font doucement sourire mais il est malheureusement énormément inspiré du millier de films relatant une invasion d’aliens zombie.
Finalement le plus amusant reste l’accent et les expressions québécoises qui sont délectable du début à la fin de l’œuvre.
Si le budget n’était pas bien élevé, la séance aura su plongé le public dans ce monde un peu kitsch que nous offre Rémi Fréchette.
Bref, les jaunes, c’est une bonne déconnade à voir entre potes, une bière à la main. C’est amusant, ça tient plutôt bien la route et l’ambiance du film est délectable !