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    Fuzati a enflammé l’Orangerie ce 28 mars

    «Baise les gens», c’était le slogan du samedi soir à l’Orangerie avec Fuzati et le Klub des Loosers. Le plus sarcastique des rappeurs français était là pour fêter les 10 ans de Vive La Vie!

    Comme couramment au Botanique, on a droit à une première partie. Pour s’y coller, Roméo Elvis et ses potes, un jeune rappeur belge qui teinte ses paroles d’humour décalé tout en gardant les pieds sur terre. Cela va directement dans le mille, sans détour !

    Les gars auront bien chauffé la salle, encore un peu vide, hélas ! Déjà que jouer avant Fuzati n’est pas un exercice facile. Mais cela ne les a pas décontenancés. Simple et efficace, c’est comme ça qu’on peut résumer leur prestation. On n’en doute pas que Roméo Elvis deviendra un grand. Surtout s’il continue à jouer en première partie de noms comme Fauve à l’AB récemment.

    Il est presque 21h10, on aperçoit le Klub des Loosers qui marche sur la passerelle qui mène à la scène. Est-il encore nécessaire de présenter cette formation et leur leader Fuzati ?

    Le Klub des Loosers est un groupe de rap originaire de Versailles cofondé il y a 15 ans par Fuzati et Orgasmic (Dj). Ce dernier sera remplacé par la suite par Dj Detect. Le groupe décollera assez rapidement avec son premier Ep Baise les gens.

    Ils se démarquent des autres rappeurs grâce aux paroles de Fuzati. Ses textes sont un mélange d’autodérision, de désillusions ainsi que de critiques crûes de la société et des gens.

    Fuzati, le leader du groupe, est un personnage misanthropique, marqué par son style à contrecourant des productions de rap et même de la société en général. Signalons qu’il est aussi membre du Klub des 7.

    Ici, pour cette date anniversaire, Fuzati est accompagné de musiciens et non de Dj Detect. Il faut avouer qu’on a, au début, un petit doute quant au résultat. C’est néanmoins parti, le spectacle peut s’envoler. Hélas, ce ne sera qu’à moitié. Fuzati rate complètement son entrée. Le câble de son micro se détache. Une fois rebranché, le show peut enfin commencer.

    Disons que les réarrangements des compos sont plutôt sympas. Par contre, voir des musiciens «pro» reprendre plusieurs fois la même intro en live… C’est assez inacceptable. Ou encore  entendre le batteur faire un décompte à haute voix car les gars ne sont pas dans le coup, c’est juste surréaliste ! On sentait d’ailleurs Fuzati à cran. Triste spectacle que ces musiciens qui peinent à jouer bien carré. Heureusement que le claviériste était là pour relever le niveau. Ce qui ne fut pas le cas, par contre, du guitariste complètement absent et inaudible ou alors présent comme décoration. Ouf ! A côté de ça, on a un Fuzati, en pleine forme, qui assure le spectacle.

    En tout cas, il a fait plaisir à ses fans avec un set reprenant la majorité de ses plus grands succès. Forcément, les incontournables  de Vive la Vie, Sous le signe du V, Perspectives et le très attendu Baise Les Gens qui terminera le concert de manière magistrale. Mais aussi des morceaux issus de La Fin De L’espèce, avec les excellents L’Indien, Volutes ou encore la chanson peut-être la plus incontournable, Destin d’Hymen qui dépeint la fatalité de notre espèce. Sans oublier, des chansons issues de Grand Siècle qu’il a réalisé avec Orgasmic. Puis de petites surprises comme Parapluie ou encore L’Eponge issu du Klub des 7. Bref, un spectacle varié et bien dosé.

    Mais le personnage n’est pas en reste avec sa réputation. Il arrache, sans complexe, des mains le téléphone portable d’une spectatrice en train d’écrire un texto. Et il menace de l’exploser en demandant l’avis du public. Finalement, il le confisque pendant quelques morceaux.

    Puis, par hasard, il tombe sur la liste des morceaux de Roméo Elvis. Sans problème, il part en «freestyle» avec les mots qui y sont inscrits. Il se met également à jouer du synthé et comme il le dit «C’est mon concert, je fais ce que je veux !» (Puis sourire).

    Si on fait l’impasse, sur les ratés des musiciens, cette performance du Klub des Loosers était très bonne, surtout grâce à Fuzati. Il n’a pas manqué de le prouver, une fois de plus, qu’il est un des ténors du style. Déjà 10 ans que leur premier album est sorti et pourtant les paroles sont toujours d’actualité et les piques font encore mouche

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