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    Playlist : Les coups de coeur des journalistes du Suricate

    Au Suricate, on aime la bonne musique et surtout, on aime vous la partager. Pour cette playlist, cinq de nos journalistes ont décidé de vous faire découvrir leurs deux morceaux préférés, qu’ils soient actuels ou non

    Qui sait, après la lecture de cet article, l’un de ces morceaux rentrera peut-être dans votre hit-parade personnel.

    Elodie Mertz :

    Quantic & Flowering Inferno – Cumbia Sobre el Mar

    Cette chanson est tirée de l’album Quantic presenta Flowering Inferno – Dog with a Rope de l’anglais Will Holland, qui s’avère s’être aussi appelé Quantic, The Quantic Soul Orchestra ou encore The Limp Twins.

    Dans ce morceau, l’artiste revisite la cumbia, un genre musical et une danse traditionnelle de Colombie et du Panama qui mélange des influences indigènes, africaines et espagnoles. Si je suis devenue une aficionada de ce morceau ce n’est pas seulement parce qu’il a été réalisé par Quantic, dont j’aime presque toutes les musiques, ou pour l’ambiance latine un peu languissante qu’il évoque.

    J’aime surtout ce morceau parce qu’il me rappelle tous les moments passés au 575 Dovertcourt à Toronto, chez un couple d’amis, sur leur terrasse ou dans leur cuisine mexicaine, à humer le plat cambodgien cuisiné par Julie pendant qu’Aubrey m’exposait ses théories sur les filles ayant étudié dans des écoles catholiques.

    Marit Larsen – Vår beste dag

    Je prends et j’assume le risque d’être labelisée intellectuo-bobo-hipster en proposant une chanson norvégienne en norvégien. Vår Beste Dag (Our Best Day) est une chanson folklorique écrite par Erik Bye et reprise avec brio par Marit Larsen en 2011.

    Cette chanteuse-compositrice est peu connue chez nous… À moins que – mais cela demande une certaine dose de courage de se l’avouer – vous l’ayez déjà entendue au sein du duo M2M, sur Don’t say you love me, de la bande originale de Pokémon, le film : Mewtwo contre-attaque, du temps où elle chantait avec une voix de Chipmunk.

    Plus proche de nous, elle avait aussi collaboré avec le chanteur anversois Milow sur Out of my hands. Chaque écoute de sa version de Vår Beste Dag me conforte dans l’idée d’un jour réaliser mon rêve, m’installer pour un temps en Scandinavie.

    Armelle Schaad :

    Street Spirit (Fade Out) – Radiohead  (The Bends)

    A propos de ce titre, Thom Yorke disait : « Je ne peux pas croire que nous avons des fans qui peuvent gérer émotionnellement cette chanson. C’est pour ça que je suis convaincu qu’ils ne savent pas de quoi il s’agit. (…). Elle me vide, elle me secoue, et ça me fait horriblement mal à chaque fois que je la joue, de regarder des milliers de personnes applaudir et sourire, inconscient de la tragédie de sa signification.Comme quand vous emmenez votre chien se faire piquer et qu’il remue sa queue sur le chemin. C’est à ça qu’ils ressemblent tous, et ça me brise le cœur. »

    Et pourtant…la pureté mélangée si délicatement à la mélancolie brute crée de la beauté, là où on ne pourrait lire que du désespoir crasse. Street Spirit se glisse directement sous ma peau, à chaque écoute, chaque fois, et transporte aussi violemment que délicieusement mon corps et mon âme. Moi non plus je ne comprends pas comment les spectateurs peuvent sourire ou applaudir en écoutant cette chanson. Non pas parce que cette chanson est d’une violence inouïe, mais parce que physiquement, lorsque je l’écoute, sa beauté est telle, qu’elle me fige. Le clip, un des chefs d’oeuvre de Jonathan Glazer, n’arrange rien.

    Elephant Woman – Blonde redhead  (Misery is a butterfly)

    Parce que tout est trouble dans ce groupe. La tension sexuelle si tangible entre les membres du groupe sur scène. Le thème plus que sulfureux de cette chanson, B.O du film non moins polémique  Hard Candy.

    La voix presque indécente de Kazu Makino.

    Déborah Lo Mauro :

    I don’t wanna miss a thing – Aerosmith 

    Ce morceau d’Aerosmith écrit pour être la B.O du film Armageddon démarre avec brio. Le début de ce morceau nous entraine plutôt dans une atmosphère plus classique avec notamment l’entrée en matière par les violons. Une sonorité plus rock vient ensuite s’adjoindre à cette introduction qui monte progressivement en intensité.

    C’est alors que la voix de Steven Tyler entre en scène, contenue tout d’abord pour également gagner en force sonore. Cette dernière est supportée par la mélodie et atteint une première apogée dans le refrain. Le deuxième couplet reprend plus calmement mais continue cette montée en puissance. Et ainsi de suite jusqu’à l’éclatement de la force sonore de cette voix pleine de puissance.

    On ne peut s’empêcher de chanter, voire de crier selon nos talents vocaux, en choeur avec lui lorsque la chanson atteint son paroxysme. Ce qui rend dès lors cette chanson prenante est son bagout avec lequel elle nous entraine et nous prend aux tripes jusqu’au bout.

    Le Boléro, Maurice Ravel, 1928.

    Dans un autre style, le Boléro de Ravel est tout aussi un classique ! L’entrée en matière se fait ici plus aérienne et légère, nous emmenant dans un semi-rêve où l’on entend au loin une troupe se mettre tout doucement en marche, mais bien en cadence.

    Peu à peu, cette mélodie à peine audible au début du morceau fait le plein d’instruments qui rejoignent ce groupe toujours en marche vers on se sait quel destin. La cadence est toujours bien donnée par les percussions qui rythment cette mélodie qui ondule tel un serpent dans nos oreilles.

    L’auditeur ne peut s’empêcher de se balancer machinalement en rythme, d’abord timidement, ensuite avec de plus en plus de conviction au fur et à mesure que le morceau s’affirme. Bien que les deux mêmes mesures soient répétées inlassablement du début à la fin de la partition (en tout 169 fois !), les variations sur les rythmes, les instruments, la mélodie et le tempo en autres, permettent à ce morceau d’avoir quelque chose de particulier et d’intemporel. Un morceau qui requinque et aide lentement à se réveiller et sortir de son lit avec de plus en plus de volonté !

    Julien Sterckx:

     Queen – Innuendo (Innuendo)

    Morceau éponyme du dernier album sorti du vivant de Freddie Mercury, dans les circonstances que l’on connait, Innuendo est un classique de Queen. Composé principalement par Roger Taylor, le batteur du groupe, ce morceau de plus de six minutes n’est pas sans rappeler dans sa structure le culte Bohemian Rhapsody.

    Innuendo commence de façon sombre , la guitare électrique se veut pesante et la voix de Freddie grave. Et puis soudain , au milieu de morceau, une superbe éclaircie apparait. D’abord timide, puis enflammant complètement l’auditeur, un air de Flamenco ( interprété par Steve Howes de Yes ) fait place à une envolée magique, dont Freddie avait le secret, et se termine par un retour majestueux de la six cordes de Bryan May.

    C’est bien simple, j’ai la chair de poule à chacune de mes innombrables écoutes de ce morceau.

    “You can be anything you want to be Just turn yourself into anything you think that you could ever be Be free with your tempo, be free be free Surrender your ego – be free, be free to yourself”

    Encore merci l’artiste.

    Iced Earth – Question of heaven  (Dark Saga)

    Titre final du quatrième album des metalleux américains d’Iced Earth, A Question of Heaven a tout du morceau qui ne peut laisser indifférent. C’est pour ça qu’il y a quelques années, lorsque j’essayais de convaincre mes camarades que le metal n’était pas qu’une musique gueularde pour dégénérés, je faisais écouter ce titre de Iced Earth à tous ceux qui s’avéraient un minimum réceptifs à ma démarche.

    Après quelques résultats concluants, j’abandonnai cette idée car après tout, si les gens préfèrent se cantonner dans leurs préjugés, tant mieux pour eux. Pour ma part, je continue très régulièrement à écouter ce sublime morceau, si fort en émotion.

    Tous les éléments sont présents pour faire voyager l’auditeur : passages variés et intéressants, paroles poignantes et surtout la voix sublime de Matt Barlow, bien aidé à la fin par des chœurs tout droit sortis du paradis.

    Marie-Laure :

    Ma Brume-Casssandre

    Lilloise d’origine mais Bruxelloise d’adoption. Ça fait un moment que je la suis mais je ne me remets toujours pas du fait qu’une voix aussi riche et puissante sorte de ce petit bout de femme. Ses premiers textes écrits en anglais, elle s’est mise à écrire en français depuis peu ; pour le plus grand plaisir de la langue de Molière.

    Elle l’habille des inflexions de voix et du phrasé des grandes chanteuses de blues/jazz US ; on sent l’influence du hip hop dans le rythme et les rimes de ses textes. Bref ça passe crème ! Son Soundcloud recelle d’autres pépites telles que L’impertinente, Twenty-Something, All my love, Dirty entre autres! https://soundcloud.com/casssandre/ma-brume

    [soundcloud params= »auto_play=true&show_comments=true&color=0ac4ff »]https://soundcloud.com/casssandre/ma-brume[/soundcloud]

    Shit, Damn, Motherfucker (live at The Cirkus, Stockholm, 2000)

    D’Angelo, quand j’étais petite, c’était le gars tout nu dans son clip plutôt barbant (il consiste en de longs gros plans sur son anatomie (plutôt parfaite avouons-le) alors qu’il se tient debout sur une place tournante). Puis j’ai grandi et surtout découvert l’album live d’un concert donné à Stockholm en 2000. C’est alors que j’ai compris quel talent monstre était cet exhibitionniste ! Et surtout son live band, The Soultronics, constitué entre du bassiste Pino Palladinho, d’Anthony Hamilton et Angie Stone parmi les choristes et de Questlove à la batterie. Derrière le piano ou juste derrière son micro, D. laisse libre cours à sa voix impérieuse et son falsetto reconnaissable entre mille, ses choristes sont ses égaux et ils les laissent souvent briller, pour notre plus grand plaisir !

    Julien Sterckx
    Julien Sterckx
    Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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