7 jours pas plus
de Héctor Cabello Reyes
Comédie dramatique
Avec Benoît Poelvoorde, Alexandra Lamy, Pitobash
Sorti le 30 août 2017
Quincailler célibataire et maladivement maniaque, Pierre ne fait aucun effort pour se sociabiliser, et va jusqu’à rejeter les avances pressantes de Jeanne, tombée malgré elle amoureuse de lui. Mais quand Ajit, un jeune Indien ne parlant que le bengali, s’invite dans la vie de Pierre à l’improviste, la vie de celui-ci s’en voit quelque peu bouleversée. Contraint d’héberger Ajit le temps qu’il retrouve son vieil oncle installé en France, Pierre impose des règles strictes à son invité, lesquelles seront assez vite transgressées.
Remake d’un film argentin (Un cuento chino, avec Ricardo Darín) 7 jours pas plus permet à Héctor Cabello Reyes, scénariste de comédie françaises aussi impérissables que Poltergay, Low Cost ou encore Barbecue, de passer à la réalisation. Outre cela, c’est aussi l’occasion de revoir Benoît Poelvoorde dans le registre de la comédie « mainstream » après le plutôt trash Saint-Amour, et une participation dispensable au calamiteux Ils sont partout d’Yvan Attal.
Si l’on peut se demander de prime abord ce qui a bien pu séduire l’acteur dans ce projet très cadré, sans réelle fantaisie, et s’apparentant plus ou moins à un téléfilm de bon aloi pour une chaîne publique, force est de constater que l’on finit plus ou moins à se prendre au jeu de ce face-à-face sympathique entre ce vieux garçon maniaco-dépressif et cet indien souriant au cœur brisé. On en arrive à avoir une impression typique du consensus mou devant ce film qui l’est tout autant : on ne voit pas le temps passer, mais le cinéma non plus.
Le spectateur du cru aura au moins l’occasion de rigoler un petit peu devant cette production franco-belge, en découvrant des décors bruxellois transformés en rues parisiennes par la magie du Tax Shelter, et en constatant qu’Alexandra Lamy semble être devenue l’actrice française la mieux accueillie en Belgique, elle qui, il n’y a pas si longtemps, frayait avec des barakis flamands dans le Vincent de Christophe Van Rompaey.