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    2014, un excellent cru pour le cinéma en France

    Qui a dit que le cinéma était en crise totale ? Certainement pas les producteurs, distributeurs et exploitants français puisque, pour la première fois depuis une trentaine d’années, les chiffres de fréquentation repartent à la hausse.

    L’année dernière, 663 films inédits sont sortis dans les salles obscures de l’hexagone. De plus, selon le CNC (Centre National du Cinéma), 209 millions de spectateurs ont pris place dans un cinéma, ce qui représente une hausse de 7,9 % par rapport à 2013. Une vitalité incroyable qui place la France loin devant les autres pays européens comme l’Allemagne (122 millions), l’Italie (100 millions) ou encore l’Angleterre (57 millions).

    Ce succès de taille, notre voisin le doit à plusieurs facteurs. Premièrement, la bonne santé du marché domestique. De fait, les films américains semblent marquer le pas, puisqu’aucun d’entre eux n’a dépassé les 4 millions de spectateurs, alors que le cinéma français peut s’enorgueillir d’avoir placé trois films dans cette catégorie très prisée : Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu, Supercondriaque et Lucy. Seul Le Hobbit : La bataille des cinq armées (film néo-zélandais) a réussi à les talonner. C’est bien simple, la part de marché des productions domestiques s’élève à 44% en France, contre 28% en Italie ou 25,5% en Espagne.

    Deuxièmement, la retour de la TVA à 5,5% sur les entrées, mais surtout les places à 4€ pour les jeunes de moins de 14 ans ont également donné un coup de fouet au secteur. Et pour cause, cette politique tarifaire a boosté les entrées chez les jeunes. Chose très importante quand on sait que l’animation génère davantage d’argent par film que les autres genres cinématogaphiques. Pour preuve, les films d’animation drainent à eux seuls 12,4% des entrées (23 millions de spectateurs). Encore une fois, les productions françaises ne sont pas en reste puisque Astérix et le domaine des dieux et Minuscule, la vallée des fourmis perdues ont réalisé de très bons scores.

    Enfin, il faut aussi compter sur les bons chiffres atteints dans les petites communes françaises. Ce dynamisme des communes de 20000 à 100000 habitants (+14%) et des petites communes (+17%) palie la stagnation du marché parisien, habituellement synonyme de référence en terme de santé cinématographique.

    Matthieu Matthys
    Matthieu Matthys
    Directeur de publication - responsable cinéma du Suricate Magazine.

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