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    X-Men : Apocalypse, mutant of Egypt

    x men apocalypse poster

    X-Men : Apocalypse

    de Bryan Singer

    Action, Science-fiction, Fantastique

    Avec James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence

    Sorti le 18 mai 2016

    À l’apogée de la civilisation égyptienne, le père de tous les mutants, le dénommé En Sabah Nur (ou Apocalypse), règne en Dieu sur le monde. Suite à un complot contre sa personne, il est enterré inconscient sous les décombres d’une pyramide. Des millénaires plus tard, la spécialiste des mutations génétiques Moira MacTaggert découvre le lieu où réside le mutant en hibernation. Mais au même moment, ce dernier se réveille et est bien décidé à reprendre sa place.

    Deux ans après l’excellent X-Men : Days of Future Past, Bryan Singer revient avec un nouvel opus toujours plus explosif, toujours plus spectaculaire et toujours plus cher. Une surenchère dans la démonstration qui devrait ravir les fans de super-héros et lasser les autres.

    D’un point de vue purement Comics-addict, X-Men : Apocalypse demeure fidèle à l’univers créé par Stan Lee (dont le caméo est de coutume) et Jack Kirby. De fait, le personnage d’En Sabah Nur, ses origines de même que ses alliances, sont en parfaite concordance avec celles insufflées par ses créateurs dans les années 80. Par contre, son manque de profondeur, ce sentiment d’apparition impromptue et le décalage thaumaturgique de ses pouvoirs, sont dus à la mixture orchestrée par les quatre scénaristes du film. Ceux-ci, souhaitant probablement travailler dans le surpassement, ont extirpé En Sabah Nur de son combat contre les X-Facteur pour l’implémenter dans le combat contre les X-Men qui ne sont historiquement pas ses ennemis premiers.

    Cela étant dit, le spectateur lambda y verra plutôt une surenchère dans le camp des vilains où, à l’instar d’un jeu arcade, les épisodes s’enchainent avec toujours plus de complexité scénaristique et un super-vilain toujours plus puissant. En présentant un personnage au demeurant immortel, père de tous les mutants, la production s’est quelque peu tirée une balle dans le pied pour la suite de la saga qui, si on suit la logique présentée ici, présenterait comme seul intérêt l’affrontement entre les plus forts des X-Men eux-mêmes, c’est-à-dire Magneto et Phénix. Ce qui renvoie, vous l’aurez compris, à la saga initiale sortie au début des années 2000. La boucle serait-elle dès lors bouclée ? Probablement pas.

    En résumé, ce nouveau produit X-Men est assurément divertissant et diablement bien réalisé. Son scénario, même si dans l’exagération, reste de très bonne facture, en particulier dans l’excellente écriture de certains personnages récurrents comme celui de Magneto. Reste après cela à apprécier un genre où l’excentricité des costumes corrobore la largesse de la fantaisie et invite au lâcher prise, vertu indispensable à tout bon cinéphile.

     

    Matthieu Matthys
    Matthieu Matthys
    Directeur de publication - responsable cinéma du Suricate Magazine.

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