Crédit photo d’illustration ©M&S Photography
Après avoir participé à Miss Belgique et The Voice, la jeune et pétillante Sarah Van Elst renoue avec ses deux amours, le chant et la danse. À seulement 24 ans, elle fait partie de la comédie musicale La Légende du Roi Arthur, en tournée ce week-end en Belgique. Dynamique, souriante, naturelle et drôle, Sarah Van Elst ne laisse personne indifférent.
C’est pourquoi, nous sommes partis à la rencontre de ce talent de la scène dont l’avenir devrait être radieux.
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Aujourd’hui, vous faites partie de la troupe de La Légende du Roi Arthur. Pourtant, votre carrière aurait pu démarrer tout autrement…
À l’âge de 17 ans, j’ai rencontré Jeremih, un chanteur de R’n’B américain, dans une boîte de nuit. J’ai été le voir au culot en disant que j’étais chanteuse et danseuse. Deux jours plus tard, je l’ai rejoint à Londres pour faire un essai concluant, puisque deux mois et demi après j’avais un billet pour partir à Chicago. Au final, je suis partie six mois aux Etats-Unis pour travailler sur mon album.
Et finalement, vous n’avez pas pu percer…
Non. Nous avons été voir tous les labels mais ils ne signaient plus d’artistes sortant de nulle part, en particulier une Belge sans histoire. Aujourd’hui, pour percer dans la musique aux Etats-Unis, il faut faire le buzz en sortant d’une télé-réalité ou en ayant fait un télé-crochet.
Je suis donc revenue en Belgique et j’ai commencé à travailler comme manager chez BMW puis Nespresso. J’ai alors fait Miss Belgique pour un peu retrouver goût à la vie, car je n’étais pas très bien à cette époque-là. Puis, c’était aussi retrouver goût à l’artistique.
Ensuite, il y a eu The Voice. Est-ce par le biais de cette émission que vous êtes arrivée dans la troupe de La Légende du Roi Arthur ?
Pas vraiment. Pour participer à La Légende du Roi Arthur, j’ai simplement participé à l’audition lancée par Dove Attia (ndlr : créateur et producteur de la comédie musicale). Je pense que je correspondais au rôle et que je pouvais tout aussi bien jouer la méchante Morgane et la gentille Guenièvre.
La fée Morgane est connue comme étant un personnage ambigu, plein de contraste. Est-il évident d’incarner ce rôle ?
Personnellement, je préfère jouer le rôle de Morgane qui est une femme avec un fort caractère. Guenièvre, elle, est candide et amoureuse. Le personnage de Guenièvre est donc davantage un challenge pour moi… Mais j’aime les challenges !
Comment avez-vous travaillé vos personnages ?
J’ai d’abord regardé ce que voulait le metteur en scène. J’ai dû noter tous les détails. Ensuite, j’ai dû faire un travail de documentation pour savoir qui étaient mes personnages, d’où venaient-ils, quelle étaient leurs places dans la légende du Roi Arthur.
Vous allez jouer toutes les dates en Belgique, mais jouez-vous sur d’autres dates de la tournée ?
Je suis une doublure. Malgré cela, j’ai déjà fait une date au Palais des Congrès de Paris et je doublerai également à Clermont-Ferrand. Normalement, je devrais doubler une fois par mois environ.
En tant que doublure de Zaho, êtes-vous assez libre dans votre interprétation ?
Dernièrement, j’ai doublé Zaho à deux reprises. Dove Attia est venu me voir en me disant qu’il était très content de voir une autre Morgane sur scène, que ma version était excellente. Cela m’a fait plaisir.
Zaho et moi sommes différentes. On ne joue pas de la même manière, on ne chante pas de la même manière, Morgane est donc différente elle aussi.
Pensez-vous que la comédie musicale n’est pas assez développée en Belgique ?
C’est vrai. Le genre est beaucoup moins développé en Belgique. Peut-être que cela viendra à l’avenir, mais je pense que ce n’est pas dans notre culture. Puis, il faut savoir que créer une comédie musicale demande un gros budget. En France, ces budgets existent et toutes les comédies musicales françaises viennent en tournée en Belgique. Finalement, ce n’est pas plus mal.
Comment passe-t-on du hip hop à la comédie musicale, deux genres opposés ?
J’ai fait de la danse classique et contemporaine avant de faire du hip hop. Maintenant, il faut savoir qu’il y a de plus en plus de hip hop dans les comédies musicales. Dernièrement, j’ai été voir une comédie musicale dont la chorégraphe s’occupe également de Stromae et Christine and The Queens.
Dans la Légende du Roi Arthur, on travaille dans un mélange de contemporain et de hip hop moderne.
Qu’avez-vous appris en participant à une production de cette envergure ?
Au départ, j’ai dû apprendre toute seule. Je n’ai pas eu le temps de répéter sur scène avec un micro, mais dans une salle de danse. En étant livré à vous-même, je peux vous assurer que c’est la meilleure des écoles. C’est à ce moment-là que vous devez avoir confiance en vos capacités.
La Légende du Roi Arthur sera au Palais 12 de Bruxelles ces 5 et 6 février 2016.