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    Roger Hodgson au Cirque royal : La magie était au rendez-vous

    Roger Hodgson est un habitué de la Belgique. Ces dernières années, on a pu le voir entre autre à Ostende, Verviers, Liège ou encore Tournai pour reprendre les plus grands classiques de son ancien mythique groupe, Supertramp.

    Malgré cette abondance de concerts, le Cirque Royal affichait à nouveau  complet ce 25 janvier pour la venue de l’artiste. La raison de ce succès?  Tout fan du chanteur/guitariste/claviériste vous le dira, un concert de Roger Hodgson, c’est un véritable moment de magie  indescriptible. Tentons tout de même de trouver les mots pour  vous faire partager cette expérience.

    Commençant inhabituellement tôt , c’est sur le coup de 18 heures que monte sur scène Natalia Docco, la première partie du jour. Un peu maladroite et visiblement très émue d’être présente ce soir  elle parvient grâce à son naturel à directement mettre le public dans sa poche. Seule sur scène dans sa grande robe orange avec sa guitare et sa très jolie voix , ses chansons simples mais efficaces et émouvantes touchent le cœur d’un public sous le charme.

    La jeune Argentine dégage une fraicheur et une sympathie et même l’entendre raconter sa vie de manière parfois hilarante  entre chaque chanson est un plaisir. Venue habiter en France pour rejoindre son amoureux, elle raconte en musique ses bonheurs et ses malheurs dans sa langue natale, l’espagnol. Malgré la barrière de la langue, et son style fort différent de la tête d’affiche, elle réussit l’exploit d’enthousiasmer le public présent.

    Mais Natalia n’hésite pas à changer de langue et après une  très jolie chanson en anglais, elle reprendra de bien belle manière en français la sympathique  Je me suis fait tout petit  de Georges Brassens. Fait assez rare pour une première partie, Natalia Docco quitte la scène après une demi-heure de concert sous un tonnerre d’applaudissements. Et oui, ce soir, la magie était déjà présente dès la première partie.

    18h50, celui que tout le public attend entre en scène. Large sourires, remerciements en Français, Roger Hodgson semble ravi de repartir en tournée. Ouvrant les festivités avec le très beau Take the long Way Home, le public est à nouveau directement conquis.  Lors de son traditionnel petit speech de bienvenue, Roger Hodgson nous promet de nous évader le temps de quelques chansons, loin de cette actualité maussade. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le britannique a tenu sa parole.

    Le principal compositeur de Supertramp a, il est vrai, une magnifique discographie à sa disposition pour émerveiller l’auditoire. Durant un set d’environ deux heures, il enchaine ses plus grands tubes ( Breakfast in America, The Logical song , Dreamer ) avec d’autres chansons moins connues ou plus intimes. Et c’est dans ce répertoire-là que Roger Hodgson excelle pour émouvoir son public.

    Que cela soit au piano ou à la guitare, il interprète avec son style si unique ses compositions  qui ne peuvent laisser indifférent. Comme exemples, citons Lovers in the Wind qui fit  frémir les amoureux, Death and a Zoo qui nous plongea dans les tréfonds de la jungle ou encore  Child of Vision qui hypnotisa l’audience.  Très souvent réclamée dans le passé par le public, Mr Hodgson nous interpréta également le subtil Hide in Your Shell de bien belle manière.

    En plus d’être au top musicalement, Roger Hodgson et ses musiciens sont bien aidés par un light show de très haute qualité et surtout par un son tout simplement parfait. Le Cirque Royal n’a pas une excellente réputation acoustique pour rien et c’est toujours un plaisir d’y venir écouter ses idoles.

    La fin du set est encore plus appréciable. School est un véritable chef d’œuvre, tout comme le majestueux Fool’s Overture qui le suit de peu. Entre ces deux longues  chansons, et après avoir souhaité un joyeux anniversaire à une petite fan toute heureuse de fêter ses 7 ans en musique , le classique Dreamer est repris en cœur par l’assemblée.

    Le temps de quitter la scène quelques instants ,Roger Hodgson et son groupe reviennent sur scène acclamé par un public hurlant  Seven Nations Army des White Stripes. Reprenant le spectacle avec Two of Us, le concert se termine, chanté par tout un public incapable de rester assis, par les deux classiques Give a Little bit et It’s Raining Again.

    C’est simplement heureux et sous le charme que les fans quittent la salle. Roger Hodgson et ses musiciens reviendront très certainement en Belgique, et il y a fort à parier qu’une bonne partie du public présent ce soir retournera voir son idole. Car plus qu’un artiste, c’est un prêtre vaudou qui nous a ensorcelé en cette froide soirée de janvier.

    Julien Sterckx
    Julien Sterckx
    Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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