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    Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups au National

    De et avec Olivia Carrere

    Du 25 novembre au 6 décembre 2014 à 20h30 au Théâtre National

    Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups est presque un « one man show », sauf que dans ce cas-ci il serait plus juste de parler de « one woman show », étant donné qu’Olivia Carrère est seule face au publique. L’actrice porte à elle seule ce spectacle qu’elle a, au préalable, composée seule. Son jeu est juste et ses tirades sont denses, si bien qu’on serait parfois tentés de pouvoir rebobiner la scène pour mieux profiter de toutes les subtilités du texte. Pour mieux savourer les nombreuses piques lancées à gauche et à droite.

    Hé oui, comme toute chose, le théâtre a ses bons et ses mauvais côtés. Et parmi ses nombreuses caractéristiques, l’une des plus appréciables mais, en même temps, l’une de ses plus regrettables, c’est son côté éphémère. Le moment est si vite passé. Pas possible de se pencher sur une scène plus longtemps qu’elle ne dure, pas possible de revenir en arrière pour revoir une séquence qui nous a fait rire. Il faut profiter du moment présent.

    Mais revenons à nos brebis. L’actrice se met dans la peau d’une jeune femme d’à peu près son âge, une travailleuse célibataire et blasée par notre société. Elle se confie à l’audience et entreprend une sorte d’auto analyse de son être intérieur, de son moi. Elle fait le point sur sa situation, sur ses relations, sur son rapport au monde. Et qu’en ressort-il ? Eh bien que le bonheur n’est pas si simple à atteindre ! Il n’est pas même évident de détermine ce qui nous rendrait heureux… mais à qui la faute ? En répondant à cette question, nous risquerions de vous gâcher une partie du spectacle !

    La pièce alterne donc le monologue et les chansons. Parce que notre actrice solitaire ne se contente pas de soliloquer : elle chante également. Et elle danse, quoique de manière peu académique, ce qui d’ailleurs cadre parfaitement avec son personnage un peu gauche, un peu timide, mais très touchant et très drôle !

    Ivan Sculier
    Ivan Sculier
    Journaliste du Suricate Magazine

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