Godzilla
de Gareth Edwards
Science-Fiction, Action, Aventure
Avec Aaron Taylor-Johnson, Bryan Cranston, Ken Watanabe, Elizabeth Olsen, Sally Hawkins
Sorti le 14 mai 2014
Critique :
Le physicien nucléaire Joseph Brody (Bryan Cranston) enquête sur de mystérieux phénomènes qui ont lieu au Japon quinze années après un incident qui a irradié la région de Tokyo et provoqué la mort de sa femme. Refusant de s’en tenir à la version officielle qui évoque un simple tremblement de terre, Brody revient sur les lieux du drame accompagné de son fils Ford (Aaron Taylor-Johnson), démineur pour l’armée américaine. Ils découvrent que les incidents ne sont pas liés à une catastrophe naturelle mais bien à une créature gigantesque dont l’existence a été dissimulée depuis les fifties et les essais nucléaires dans le Pacifique.
Soixante ans après sa première apparition remarquée au cinéma et une vingtaine de films plus tard, Godzilla, le monstre géant le plus célèbre de la culture populaire mondiale, s’offre une nouvelle apparition sur grand écran. Au programme : destruction massive de villes, une intrigue plus proche de ses origines et des mêlées de monstres « radiaphages » (comprenez : « qui se nourrissent de radiations »).
Aux commandes de ce blockbuster aux dimensions gargantuesques l’on retrouve Gareth Edwards, déjà familiarisé avec le gigantisme lors de son précédent long métrage, Monsters. Si ledit monstre accapare bien entendu une partie de l’écran, il laisse tout de même la part belle à un casting humanoïde de qualité avec, notamment, Juliette Binoche (Le Patient anglais, Le Chocolat), Ken Watanabe (Inception, Tha Last Samurai), Aaron Taylor-Johnson (a.k.a. Kick-Ass), Elizabeth Olsen (la cadette des populaires jumelles) et Bryan ‘Heisenberg’ Cranston.
Si il a clairement révolutionné le genre du cinéma de monstres (surtout prisé en Asie) à l’époque, Godzilla version 21ème siècle, effectue plutôt un retour aux sources qui plaira aux néophytes amateurs de grand spectacle et aux geeks habitués de Kaijū Eiga (les intéressés comprendront). Adieu donc la morphologie « tyrannosauroïdale » proposée par Roland Emmerich lors de la dernière apparition populaire du monstre en 1998 et (re)bonjour le « souffle atomique » et les combats inter-monstres (et oui, ce bon vieux lézard géant de Godzilla n’est pas venu tout seul).
Godzilla 2014 se veut en définitive un film de monstres ancré dans la tradition nippone mais allègrement arrangé à la sauce occidentale. En y enlevant tout côté réducteur, le long métrage du réalisateur britannique est en en définitive un mélange intrépide entre Pacific Rim, Cloverfield, Monsters et la saga interminable des Godzilla (vs Mothra, Megalon, etc.).
Bref, Godzilla dernier du nom ne s’avère pas réellement inédit mais bénéficie d’effets spéciaux à la hauteur et d’acteurs relativement convaincants qui portent le film de Gareth Edwards au rang de blockbuster tout ce qu’il y a de plus moyen sans pour autant faire sombrer l’audience dans l’ennui.
Un remake proche de l’esprit du film original qui peinera cependant à convaincre un public moins averti.