Divergente 3 : au-delà du mur
de Robert Schwentke
Science-Fiction, Aventure, Action
Avec Shailene Woodley, Theo James, Jeff Daniels
Sorti le 9 mars 2016
La saga continue avec la première partie de son dernier volet : Divergente 3 : au-delà du mur. Le réalisateur Robert Schwentke nous offre un spectacle du même niveau que les premier et deuxième épisodes : un teen movie plus agaçant que divertissant.
Changement d’ambiance. Les décombres de Chicago et les 5 factions sont relégués en arrière-plan. Les protagonistes Tris (Shailene Woodley), Quatre (Theo James), Caleb (Ansel Elgort) ou encore Peter (Miles Teller) passent au-delà du mur pour y découvrir une plaine toxique au milieu de laquelle est planté le « Bureau », un bâtiment scientifique et militaire à la pointe de la technologie. Son directeur David (Jeff Daniels) convainc l’héroïne que l’avenir et la sécurité de la planète se jouent au sein de l’établissement. Mais le but ultime de David est d’éradiquer la personnalité de tous les êtres humains en créant un gaz qui efface la mémoire de ceux qui le respirent. Chicago – en pleine guerre entre la nouvelle dirigeante Evelyn (Naomi Watts) et les forces rebelles – est en proie face à ce gaz. Les jeunes héros tentent alors le tout pour le tout pour sauver leur ville.
Changer d’environnement donne un nouveau souffle à la saga Divergente. Mais toute cette pseudo-science hi-tech à foison n’est pas crédible pour un sou : en deux temps trois mouvements, les jeunes héros savent décoder, déverrouiller un système compliqué ou encore piloter des engins volants futuristes avec une facilité déconcertante. Dans les teen movies, les ados doivent et savent généralement se débrouiller en toutes circonstances. Mais dans Divergente 3, ces situations frôlent le ridicule. Jeff Daniels dans le rôle de David aurait pu donner un peu plus d’espoir dans cette saga mais son personnage agit tel un enfant de cinq ans voulant à tout prix son jouet. Difficile alors de blâmer l’acteur. Pareil pour Naomi Watts dont le personnage semble en pleine crise d’adolescence.
Comme tout teen movie qui se respecte, les rebondissements se font rares (voire inexistants). Dans Divergente 3, les images défilent, se laissent regarder mais avec une pointe d’ennui. Sans vraiment comprendre pourquoi, on a du mal à s’attacher à un personnage en particulier. Sans doute parce qu’après trois volets, leur aspect psychologique manque de développement et leur personnalité ne montre rien de très intéressant à l’écran. Ni même la romance entre Tris et Quatre où chaque baiser nous irrite plus qu’il ne nous attendrit. Miles Teller dans le rôle de l’anti-héros reste le seul personnage qui mérite plus ou moins notre attention jusqu’à ce que l’accumulation de ses répliques lourdingues nous replonge dans l’agacement. Et ils n’ont bien évidemment pas oublié d’ajouter des clichés bien bateau où l’on veut apprendre aux spectateurs qu’ « il faut arrêter de se diviser, on est tous différents mais on doit vivre ensemble et être unis »… Voilà.
On retiendra tout de même comme aspects positifs les effets spéciaux et les décors. Pour ça au moins, ils se sont donnés.