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    BIFFF 2017 : les Japonais et les Indiens font des trucs bizarres dans une chambre en se tirant dessus

    Psycho Raman : Seven à Bollywood

    Qui n’a jamais rêvé d’un remake de Seven en Inde ? Comment ça je suis le seul ? Quoiqu’il en soit, le pays de Gandhi nous livre ce Psycho Raman, sorte de mélange entre Seven et Slumdog Millionaire. Sauf que là, les protagonistes sont plus susceptibles de vous tirer une balle dans la tête ou de vous défoncer le crâne à coup de cric plutôt que de tomber amoureux. Si le synopsis de ce Psycho Raman avait éveillé notre intérêt dès le départ, le film ne suit malheureusement pas. C’est long, les personnages sont caricaturaux et caricaturés et le scénario est bien trop prévisible. Si le film n’est pas mauvais, il ne restera sûrement pas dans les annales du BIFFF.

    The Invisible Guest : Augusta Christiana y El Mysterio de la Camera amarilla

    Car oui, pour les non-hispaniques, ce thriller espagnol emprunte allègrement à l’œuvre d’Agatha Christie. Le mystère d’un meurtre dans une chambre fermée de l’intérieur et de laquelle personne n’a pu s’échapper, les retournements de situations plus fréquents que les changements de programme de Macron, …. The Invisible Guest tente de jouer avec notre esprit et nos certitudes durant plus d’une heure et demie. Alors bien sûr, le film ne révolutionnera rien dans le genre et la fin est un poil prévisible, mais le réalisateur Oriol Paulo réussit à nous transporter dans l’univers du film et à mettre en place une intrigue qui tient plutôt bien la route.

    The Invisible Guest finalement, c’est un peu comme le nouvel épisode de The Walking Dead. Tu sais qu’il ne va rien se passer d’extraordinaire, qu’ils vont parler les trois-quart du temps et que ça va quand même se finir de la même manière qu’à chaque fois. Mais bon, tu regardes quand même. Juste au cas où.

    Free Fire : le western des barakis

    Des ploucs sortis tout droit de la cambrousse irlandaise mais que Charleroi n’aurait pas renié, une valise pleine de billets, des armes automatiques et un deal entre deux camps qui partent déjà sur de mauvaises bases. Le décor de ce Free Fire est planté. Et cette réalisation de Ben Wheatley produite par Scorsese himself ne nous déçoit pas. Ça tire dans tous les sens, ça jure avec un accent à couper au couteau, ça balance plus de vannes pourries que durant un film de zombies au BIFFF et … ça tire encore dans tous les sens ! Sans avoir les prétentions d’une grosse production, ce Free Fire arrive à faire rire et à nous faire passer un très bon moment. On comprend mieux pourquoi le réalisateur du culte Taxi Driver a associé son nom au film.

    Alors non, ce film ne résoudra pas le problème des États-Unis sur les armes à feu. Mais finalement, on s’en fout non ?

    The Void : j’ai rien compris

    Et pourtant, ça partait pas mal hein. Du sang dès les premières minutes (sans transition), une créature qui possède le corps de ses hôtes tel un parasite, un hôpital à moitié abandonné dans lequel les protagonistes sont enfermés sous la menaces d’une bande d’encapuchonnés du KKK. Ça augurait une belle boucherie à la Feast. Pas original mais jouissif. Mais tout ça part très vite en c… avec une histoire alambiquée de docteur Frankenstein qui se prend pour dieu, la femme du flic dont on ne sait jamais très bien s’ils sont encore ensemble ou non (statut de la relation : c’est compliqué) ou encore un final qui part totalement en couille ! Oups, je l’ai dit cette fois. À se demander finalement si les scénaristes ont écrit la première moitié du scénario avant de découvrir les joies de l’ecstasy et de nous pondre la suite dans la foulée.

    Bref, un beau grand bordel pour ce The Void dont la fin nous aura laissés … perplexes. Vivement le 2 !

    Antiporno : j’ai rien compris (bis)

    On aurait pourtant dû s’en douter que cet Antiporno était un énorme traquenard. Mais si, voyez plutôt. Le réalisateur se nomme Sion Sono, à qui l’on devait l’an dernier les magnifiques Virgin Psychics et Tag. Oui Tag. Le film avec le vent qui coupe un bus et ses écolières dedans et duquel on est tous sortir comme après un meeting de Marine Le Pen : dépourvu de foi dans l’humanité. Eh bien rassurez-vous, Antiporno est du même acabit. Entre scènes vaguement érotiques (y a un peu plus de seins gratuits, je vous en remets), mise en abysse et entubage du quatrième mur, cet Antiporno nous livre 1h40 de What The Fuck complet. Heureusement, un peu de maitrank a aidé à y voir plus clair dans cette histoire (ou pas). Qui sait, l’an prochain Sion Sono nous reviendra peut-être avec une histoire d’ordinateur amoureux d’un radiateur mais qui devra d’abord combattre l’esprit maléfique de l’ampoule maudite dans laquelle est enfermée l’âme d’un monstre centenaire. Oui oui, j’ai pondu cette ébauche de scénario en regardant les objets qui se trouvaient près de moi et alors ? Je suis journaliste, pas scénariste monsieur !

    Bref, on a rien compris, les Japonais sont bizarres et les films de 00h30 commencent bien !

    Olivier Eggermont
    Olivier Eggermont
    Journaliste du Suricate Magazine

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