Du 4 avril au 16 avril 2017
Plus d’informations sur http://www.bifff.net
Le Brussels International Fantastic Film Festival (BIFFF), c’est des dizaines de films de pays différents et de qualités différentes. On peut y voir des daubes, trouver des pépites, être déçu devant un gros film annoncé, etc. Mais même si on se pointe au Bozar surtout pour l’ambiance si particulière du festival, on aimerait parfois savoir quels films se démarquent de l’énorme programme qu’on a pas toujours le temps d’ingurgiter. A la rédaction, même si on a forcément le temps de tout explorer, on se le doit de le faire pour contenter notre lectorat et on s’apprête cette année encore à voir un maximum de longs métrages aussi divers que possible pour votre plus grand plaisir. Après une tonne de bandes-annonces et de lectures de synopsis, voici 10 films (et bien sûr quelques bonus, pour le plaisir !) qui nous tentent. A vous de voir si vous serez encore d’accord avec nous après le festival !
Le film de fin du monde
Dans tous festivals de genre, il doit y avoir un film dystopique (et souvent avec des zombies en bonus). Cette année, on choisit The Girl with all the gifts. Pourquoi ? Tout d’abord pour son concept : des enfants devenus cannibales mais capable d’encore ressentir des émotions sont enfermés dans une base militaire et peuvent être la solution à la pandémie zombiesque. Mais aussi pour son duo féminin : la jolie Gemma Aterton en maîtresse d’école et une Glenn Close badass en uniforme ! A la vue de la bande-annonce, tout cela s’annonce prometteur. Verdict le 4 avril pour la séance d’ouverture du festoche.
L’Alex de la Iglesia annuel
Si ça continue, ça va devenir une habitude que le BIFFF programme chaque année un film d’Alex de la Iglesia (Chispa de la Vida, Les sorcières de Zugarramurdi, The Big Night, etc.) ! L’opus de cette année c’est The Bar, un huis-clos dans un bar minable de Madrid. Au vu de la bande-annonce, cela s’annonce fidèle au réalisateur : une ambiance originale et dingue, des décors kitschs, des personnages loufoques et des situations folles. Des clients, habitués ou non, se retrouve au matin dans un bar, le premier à quitter les lieux se prendre une balle dans la tête, le deuxième aussi. Ils hésitent assez logiquement à sortir. Ce film de de la Iglesia fera, comme l’année passée, la clôture. Une clôture qui s’annonce encore une fois totalement déjantée !
Le blockbuster russe (x2)
Les Russes ne font plus la guerre avec les Américains et ça leur manque a priori. Leur dernière trouvaille ? Chatouiller les amerloques sur le terrain des films catastrophes à gros budget. Au BIFFF on a pas seulement droit à un de ses films mais bien à deux : Attraction (avec des extraterrestres qui envahissent le ciel terrien) et The Icebeaker (un navire brise-glace éviter un iceberg, se retrouve prisonnier des glaces, peine à s’en extirper, l’iceberg revient). Si c’est con que du Roland Emmerich mélangé à du Michael Bay, y a des chances qu’on ne s’ennuie pas dans les salles. Le premier est à voir le 8 avril à 20h30 et le suivant, le 9 avril à 15h30, tous deux dans la salle principale.
La nouveauté conceptuelle
Un film, produit par la télé suisse, tourné en anglais à Londres et scénarisé par le mec qui a écrit l’adaptation de Sherlock Holmes de Guy Ritchie, ferait déjà un concept. Mais l’originalité de Late Shift se situe encore plus loin. Le public est invité, au moyen d’une application pour smartphone, à changer le cours de l’histoire. On nous promet 180 possibilités. Comment cela fonctionne-t-il ? Est-ce que l’expérience vaut le coup ? C’est à découvrir le 6 avril à 20h ! De notre côté, même si l’histoire n’a pas l’air terrible, on trouve l’expérience assez excitante !
Le boum boum pan pan à la Guy Richie/Quentin Tarantino
En regardant le résumé, un deal qui tourne mal et finit en fusillade, on n’ai pas forcément convaincu qu’il faille absolument découvrir Free Fire. Mais à regarder la bande-annonce et le casting, on sent l’excitation monter d’un cran : fusillade rétro des années 70, influence Ritchie/Tarantino, Scorcese producteur délégué, Cilian Murphy et Brie Larson au casting, etc. Finalement, oui, on va le mettre sur note To Do List !
Le What the Fuck mainstream
Oui, il est déjà disponible sur Netflix (ou en téléchargement pour les plus gedins d’entre vous). Mais il n’empêche que pour un film aussi barré et déjanté, nous sommes que le voir au BIFFF apportera une plus value. Nous avons d’ailleurs réfréné notre envie de le voir pour être prêt ce jour-là ! Mais c’est quoi ce Swiss Army Man ? C’est Daniel Radcliffe (oui oui le Harry Potter horripilant) à moitié mort, à moitié vivant qui sert de couteau suisse humain à Paul Dano (Little Miss Sunshine, There will be blood, etc.) pour survivre à leur île déserte et en sortir. C’est le 7 avril à 22h30 et nous sommes déjà tout impatient.
Le What the Fuck presque mainstream
Encore un autre film qui veut bousculer les codes. Pas d’interactivité comme pour Late Shift mais l’arrêt du film à un moment et la vraie/fausse prise en otage du film par un psychopathe dingue de cinéma. Il ajoute ce commentaires, coupe dans le montage, va à la rencontre du casting dans leurs loges, les harcèle, etc. Director’s Cut est un pur plaisir coupable de fans de cinéma et une réelle bonne idée de scénar’. Il nous reste à voir si le film tient toutes ces promesses le 12 avril à 00h30.
Le What the Fuck bordeline culte (x3)
Que dire … si ce n’est qu’on a droit à un marathon de films Troma (mais sans la présence survoltée de Lloyd Kaufman malheureusement) le 15 avril à partir de 22h pour ceux qui ne sont pas convaincus par la Night et veulent tenter un ambiance plus underground que les PQ’s qui volent de la salle principale. Vous ne connaissez pas Troma ? Un peu naze et à faible budget comme les productions Asylum (Sharknado, etc.) mais en 100 fois mieux ! Un côté nanar assumé, un humour décapant et des idées complète siphonnées. Et pour cette année : du sang et des bagels, Dolphinman et un Feux de l’amour préhistorique. Que demande le peuple du BIFFF ? Du maitrank et du Troma bien sûr !
Le film français …
Parfois on en a ras-le-bol d’entendre parler anglais ou tout autres langues exotiques. Un bon film en français (mais avec un poil de budget), ça fait du bien. Par contre, pour ça, il va falloir affronter ce film qui promet beaucoup de choses mais qui est tout aussi effrayant. D’un côté : Audrey Fleurot, Lionel Astier, une histoire fantastique sympathique et de l’autre Mickael Youn, le réalisateur de La Guerre des boutons et la peur de revoir un long métrage dans le style de Poltergay (le grand malaise cinématographique de 2006). Verdict de la réussite ou du ratage de ce Fantôme de Canterville, le 16 avril à 16h30 !
Les belges, une fois
Cette année, plusieurs films belges ou ayant plus qu’une coproduction avec notre plat pays sont présents dans cette programmation 2017 (qui nous parait bien plus qualitative que ces trois-quatre dernières années). On a repéré rapidement (si on en oublie, c’est la faute du stagiaire qui devait les trouver) : Message From the King, le film américain de notre Fabrice Du Welz national ; Mon ange, une fable romantico-fantastique écrite par Thomas Gunzig ; Children of the night, un film sur un pensionnat pas comme les autres avec Fabrizio Rongione ; Spit’n’Split, un trip déjanté 100% belge réalisé par Jérôme Vandewattyne.